Après ma décevante prestation de Saint pierre des Fleurs et un abattement mental qui dura une journée, je rebondissais psychologiquement et décidais de redoubler d'efforts pour la suite
de la saison, et le stage la semaine à venir tombait très bien pour tenter de me maroufler les ventricules.
Direction donc Mende où quelques MSA boyz se joignaient au club de nat et se retrouvaient pour s'en mettre plein la panse. Alors je ne suis pas de ceux qui énumèrent chiffres et
entraînements, néanmoins, mon honnêteté intellectuelle m'oblige à mettre les choses au clair ne serait ce que par respect pour mes futurs adversaires sur les courses. Ce, afin qu'ils sachent
dès à présent à quoi s'en tenir. Alors certes cela risque de porter préjudice aux organisateurs avec une possible forte désertion de conccurents.
Un stage qui se fera sous le signe des 6 V :
- Villégiature (parce que quand même j'ai posé des congés).
- Volume (d'entraînement, pas des pecs)
- Vastes (Externes ou internes, ils ont mangé)
- Ventricules (Les pauvres...)
- WC (Pas loin d'être bouchés)
- Vitulaire (Si je peux vous apprendre un mot)
Mais revenons plutôt à notre stage...
Day 1 :
Départ dimanche matin très tôt pour la délicieuse bourgade de Mende où vont se retrouver nageurs et triathlètes de MSA. Arrivé sur place à peine le temps de se mettre en place dans la cahute
et tout de suite, nata ! Alors là, je suis chaud !
"Elles sont où les séries ? Vas y fais péter les chronos, j'ai mis les plaquettes !!!"
"Quoi ? Pardon ? Nata light pour digérer le voyage ? Mais pourquoi ? RHAAAAAA sa mèèèèèère, chui bouillant là !!!"
Indice de fatigue Bouboutesque : 1/5
Day 2 :
Sortie vélo d'un peu plus de 3h pour se mettre en jambe et reconnaître les spécificités géographique du coin : Montées, descentes, vent. Jeff brûle directement ses 2 cartouches du stage
(assez maladroitement d'ailleurs), quelques accèles au gré du parcours et déjà on est rentré dans le vif du sujet. A noter : Il semblerait que mon polygone de sustentation soit vachement
plus petit quand je suis sur le vélo que lorsque je suis à pied.
A peine le temps de se mettre des pâtes dans le bide qu'on est dans le bac pour 3800m rythmés. Chui déjà moins bouillant là.
A peine le temps de se mettre un goûter dans le bide qu'on est dans les runnings pour des 1'-1' autour du terrain de rugby (Le sport pas la ville). Tiens Zizillaire est
décallé, non ? Le cardio à plus de 180, les ischios raccourcis je suis déjà beaucoup beaucoup moins bouillant.
Indice de fatigue Bouboutesque : 3/5 (Déjà ? Bullshit !)
Day : 3
Sur le vélo à 8h du mat... Hannnn, c'est nul le tri. Un peu plus de 4h avec 3x30' et beaucoup de vent (un peu moins derrière). Tandis que Guigui nous raconte ses viscisitudes de stage, je
prends cher dans la couenne.
Une fois rentré je m'endors malencontreusement sur le canapé alors que je replaçais les coussins. Un léger footing de 50' tout seul l'aprèm pour placer ma foulée et ce sera tout pour aujourd'hui.
Un peu déçu de ne pas avoir pu faire de nata, j'étais chaud, j'allais donner !
Indice de fatigue Bouboutesque : 3.5/5
Day 4 :
Bon là, gros morceau intensif. 7h du mat dans l'eau... Hannnnn c'est nul le tri. 1h05, 3500 m et beaucoup de rythme plus tard, on sort de l'eau et nous nous jetons sur le vélo pour de
la PMA en côte. A la bagarre avec Chantrouille et Zizillaire, je me fais rôtir les vastes pendant plus de 2h. Dès que je pose le vélo, que je me relève après être tombé, que j'arrive à
enfiler mes runnings, que j'arrive à me relever du chiotte sur lequel j'étais assis, je cours jusqu'au stade pour les 6x2000m r:1' (Quelle idée !) Arghhhh, transition trop
lente, les autres sont déjà en train de partir sur le parcours. Je pars à leur poursuite à la "Burn mother fucking start !" et tente de les remonter au fur et à mesure des
séries.
Je finis mes 6 repétitions complétement rôti, les artérioles décalaminées comme il faut. Je taierai les temps réalisés par respect pour les gens qui aimeraient déjà bien les faire sur une
répétition.
Indice de fatigue Bouboutesque : 4/5
Day 5 :
Jour officiel de récup ! On va pouvoir souffler. Déjà nata à 9h, c'est royal.
Bon, séance de 2h et 6000m avec 4x400m taquet récup 600m. C'est nickel pour recharger les batteries. Le petit 50m chrono de fin de séance c'est juste pour s'oxygéner les tissus.
L'aprèm, 2h40 de vélo souple avec Nono, Zizillaire et 2 jeunots à se coucher dans les lignes droites pour rester debout (Gné ?) à cause du vent. Une fois rentré, je suis trop fatigué
pour arriver à faire une sieste en fin d'aprèm. Je me consolerais avec le barbeuc du soir, où Nono et Thib tenterons dans le noir de faire cuire la barbaque avec du
Sopalin humidifié à la bière. (Ca fonctionne bof).
Indice de fatigue Bouboutesque : 4/5 (Paye ta journée de récup).
Day 6 :
8h sur le vélo pour 5h de prévues, Emeline et son coach Thib nous ont quittés pour aller sur Nice. Une sortie d'antologie effectuée sous le sceau de "La malédiction de la route
barrée".10' d'échauffement et petite mise en bouche avec la Jalabert (Le 42x23, c'est presque un peu juste). Et là, un mythe tombe en même temps que Jeff met pied à terre. En
effet, quelle douleur que de voir ce double Embrunman, précurseur de la patate chaude sur Ironman et muni de son 35x40 monter cette côte à pied, le vélo à ses côtés. Et tandis
que nous attendrons Jeff dans les montées, ils m'attendront dans les descentes. Et si le début de la sortie fut très difficile pour moi, j'arrivais à me refaire un peu la cerise en cours de
sortie et à ne pas être loin de vomir mes cuisses dans la roue de Tom. Rentrés trop tard, je ne pourrais me permettre d'enchaîner. Arghhhhh !
Mais je suis un psycho rigide, aussi, avant la nata du soir, je me gratifie d'un petit footing de 40' parce que c'était écrit sur la feuille. La nata du soir ce finira mal, me faisant voler
la victoire de manière éhonter sur le concours de 50m.
Indice de fatigue Bouboutesque : 4.5/5 (Ca devient chaud...)
Day 7 :
7h, dans l'eau pour la nata bien rythmée. Seuls les vrais, les durs, sont présents (plus Guigui et Tom). Le début est TRES difficile au niveau physio, néanmoins un léger regain de fit se fait en
cours de séance. J'irai jusqu'à faire les 4x25m vite au risque de passer de l'état de fatigue à l'état d'épuisement.
Une heure après nous enchainons Guigui, Tom et moi pour 1h40 de càp valloné. Alors moi je voulais faire le footing simple comme Guigui, pas le fractionné comme Tom. Je me suis fais rouler.
4x30-30-6' )x4. Les puls max ? 162. lol. Plus rien dans le sac ni dans les oreillettes. Mais c'était important de le faire parce que finalement c'est là que ça paye, c'est là que le stage
prend tout son sens.
Indice de fatigue Bouboutesque : 5/5 (banco !)
Je finis ce stage légèrement émoussé et pas blessé (Ca c'est cool). C'est la première fois que je franchis les 30h en une semaine (qui plus est avec autant d'intensité) et clairement, je ne le
ferais pas tous les jours (surtout que c'est sur une semaine, ce serait con). Gros travail sur les cuissous, et surtout, surtout, sur les fléchisseurs communs des doigts ! (Va falloir que je
fasse de la muscu spé pour Embrun). Je n'ai maintenant plus qu'à attendre la réponse (à l'entraînement ) et optimiser le travail effectué lors de mon dernier cycle de travail avant les
compètes pour, d'une cuisse vengeresse, taillader à coup de paraculaire mes camarades de compétitions.
A+