Sitôt relevé, j'ai pesté, ramassé mon vélo, vitupéré, et fini de descendre à pied en fulminant, ne portant que peu d'attention à ce dernier, ayant déjà en tête l'idée que je n'étais pas prêt de remonter dessus.
En effet, c'était là l'arrêt de ma carrière de triathlète.
Les 2 jours suivants ne changeaient rien à l'affaire, mon esprit venait de muter et il semblait déjà ne plus être triathlète.
Bon c'est con, parce que j'ai l'impression de n'avoir jamais pu faire d'IM pleinement. Après Sherborne, préparé en 7 semaines après 2 mois pratiquement off, après Penticton où j'ai vraiment chié la prépa et la course et après Roth préparé avec 3x 40' de footing, j'aurais bien tenté la course avec prépa complète et adaptée. Mmmmh.
Oh et puis c'est con, j'avais oublié que je voulais faire le Norseman. Mmmmh.
Le doute s'insinurait-il ?
3 options s'offraient alors à moi :
- Option 1 : La plus facile, je revends tout, j'arrête tout, à moi la tranquilité, le gain d'argent, l'apéro et l'ennui. Changement radical de style de vie. Pour autant, peu probable que je supporte ça très longtemps, d'autant que ce serait dommage de gâcher. Gâcher ce talent, gâcher tout le travail effectuer ces dernières années, ce travail pour devenir en quelques années, cette torpille humaine dans l'eau, ce pur sang à running, ce culbuto à vélo, bref l'celui que l'on pourrait considérer comme l'homme ultime.
- Option 2 : Je change de sport, je revends tout, à moi les trails, les marathons, les "long mother fucking runs", l'argent. Première idée qui est venue à mon esprit et très tentante, tant il y a de choses à faire, à découvrir et de reins à péter dans cet univers.
- Option 3 : Je m'octroie une ultime tentative dans le monde du tri. Par curiosité, juste histoire de voir jusqu'où la malchance peut aller, jusqu'au l'irréel peut être réel. Est ce que la passe de 4 est possible ? Nan parce que si j'arrête là, je ne saurais jamais si j'étais capable d'aller au niveau ultime de la malchance. Et alors a moi la perte de temps, la perte d'argent, les risques. Une sorte de "quitte ou double" de mon avenir triathlétique.
Voilà où j'en suis de mes interrogations sportives et c'est sous ces doutes qu'est enfoui l'avenir de ma carrière sportive, auquel je laisse le temps de ma convalescence pour se dessiner.
En attendant, cet ultime moment que vous ne manquerez pas de suivre dans un prochain numéro du Bouboublog, je glande. Chez moi pour l'instant, et en vacances bientôt.
A+