Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 23:01

Comment j'ai trop mangé dans ma gueule weeeeesh ! 

J'avais pourtant fait quelques séances qui me laissaient dire que y'avait moyen de moyenner un truc correct genre 34'30 plus ou moins 10", ce malgré qu'à l'échauffement c'était franchement bof, genre comme si j'étais à moitié en hypo, pas de jus, les cuisses "vides", la tête un peu dans les vappes, j'essaie de ne pas faire mon gredin et d'y croire quand même encore un peu. 

Je m'invective... pas. Comme il fait beau et que le paysage est sympa, je ne suis pas du tout concentré et c'est la couille complétement détendue que je vais sur la ligne de départ de ce 10 km du Marais Vernier (en première ligne quand même).

 

tumblr_mgo1oiUIMw1s1ritco2_500.jpg

 

Je lâche une petite caisse sur un José qui est derrière moi et sans faire de BMFS, prends la tête sur quelques centaines de mètres. Après, pouf-pouf, je ne me sens pas pêchu, me mets troisième et tente de donner le change en insistant sur mon allure à tenir.

Pis bon, je ne suis pas le premier coureur venu. J'ai une expérience, un savoir faire (et je ne parle pas du talent) qui fait que j'ai le feeling pour savoir aux premières foulées, la forme du jour. Et passé les premiers 500 m, je me dis que c'est franchement mal barré. Malgré le premier km effectué en 3'20 en faux plat descendant, pas de doute, ce n'est pas mon jour, rien dans le slop et je sens que c'est à la Gonie que je vais finir de courir. Mais... serais je en train de connaître la peur ? 

Devant, les 2 ont pris la poudre des champêtres, derrière ils sont à leur place : loin derrière. Bref, bien la peine de m'inscrire, de me taper la route pour me faire 10 bornes tout seul en étant à la rue. Je pousse la bonne allure jusqu'au 4ème kilo (quand mes bras ont commencé à tétanniser) et après pouf-pouf, Boubou s'éteind comme chez un mauvais coiffeur.

+5" au kilo puis +10" au kilo. Ce qui me rassure c'est que je n'ai pas mal musculairement, je n'ai pas la trachée en feu comme d'habitude, non j'ai juste rien dans le jambes et le cardio qui ne veut pas. Du coup je subi, sans lâcher pour autant.

Je regarde sur la Garmin mon allure, qui descend sous les 17km/h puis sous les 16 km/h au fil des kilos. J'arrive à 15 km/h. Rhooo, j'ai même envie de m'arrêter pour marcher tellement je ne prends aucun plaisir, mais il est des acts auxquels un Boubou pure race ne peut se soumettre. 

Je regarde derrière, le 4 ème est invisible pour mes yeux, je ne vois bien que mon coeur qui en chie. Je pousse la vis jusqu'à un + 15" au kilo pour le 9 ème et fini en accéleration ultime pour le 10 ème.

 

ADSC_0385.jpg


35'43... 3ème à 3' de la gagne. Putain, je fais une course de merde, je cours tout seul, et en plus faut que j'attende les podiums ! Journée de MEEEEEEEEERRRRDE ! 

A écouter le sympathique speaker interviewer les premiers/premières des 10 km et semi marathon, j'ai l'impression d'être dans un parc de triathlon. Je plains le speaker qui malgré sa bonne humeur et sa jovialité n'a en réponse que des plaintes et de l'aigreur. Tout le monde à fait une course de merde (moi le premier) et c'est jamais de sa faute (moi le premier), tout le monde aurait dû être bien meilleur (moi le premier) et pense que ça intéresse tout le monde de balancer ça au micro (moi le premier). Trop dur de dire que le parcours est sympa, l'orga aussi et que ça fait parti du sport de ce chier dessus (pas moi le premier pour le coup).

Sportifs de merde (J'hésite mais, moi le premier).

Consolations, pas de jambes lourdes, pratiquement pas de courbatures. C'est au moins ça de gagné. 

Rien à voir mais à noter quand même, parce qu'il faut toujours mettre en exergue les choses positives (bon j'allais pas faire un article dessus quand même), l'établissement il y a une dizaine de jours, d'un NBR non officiel ! En nageant maximum 1 fois par semaine entre 0 et 30' tranquillou depuis novembre, j'ai établi un "New Boubou Record" sur 50 nl ! 27"40.

 

they_couldnt_have_timed_it_better_640_26.jpg

 

BIIIIIIMMMM ! In your face fucker !!!

Talent quand tu nous tiens...

A+ 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 23:03
 

C'est donc avec 2 footings de 40' dans les guiboles que je me reveillais ce dimanche 16 décembre, bien avant que la sonnerie censée m'éveiller ne retentisse. J'ingurgite vite fait 1 mini bolou de céréales, revêts mes plus beaux atours et prends la direction de Montigny pour son célèbre "Trail de Noël". 

Je me suis inscrit la veille, au tout dernier moment, apprennant qu'il n'y avait pas d'inscription sur place, ait effectué mes 2 footings mercredi et vendredi histoire de refaire circuler le sang, inerte depuis plus de 2 semaines et me demande ce que je vais faire sur une ligne de départ dans cet état. Merci Antony.

Une fois sur place, je sais ce que je suis venu faire, me faire plaisir. (A moins que ce soit le manque de chaire fraîche qui ne commence à se faire sentir).

 

chaire-fraiche.jpg

 

Moults triathlètes sont sur place, venus effectuer leur reprise, dont nombre de Montsaintaignanais et connaissances extra triathlétiques. J'ai grand plaisir à les retrouver et à discuter avec eux. Bémol, ils sont au courant de mes 2h49 et me mettent la pression quand au résultat du trail. Fuck !  

Je retrouve Antony pour un petit échauffement. Mais à peine le temps de faire trois accélérations qu'il faut déjà aller près de la ligne de départ.

Putain y'a pas de sas !!! 

Je me retrouve en 3ème ligne derrière Pipo et Molo avec leurs bonnets de père noël. Les enculés. 

J'en prends mon parti et gérerai mon départ différement.

Et effectivement, le coup de départ est donné et je suis bloqué par la tourbe des coureurs, obligé de mesurer mes ardeurs. Enervé par tant d'injustice, je remonte doucement vers l'avant course et décide finalement de prendre la tête de la course, parce que j'ai dit que je venais me faire plaisir et que y'a pas de mal à se faire du bien, qu'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras et que si c'est pas moi ce sera un autre. So, Fuck the society ! Je me calle juste derrière francky (oui, à 50m) qui ouvre à VTT, le pousse dans ses derniers retranchements, commence à sentir le trachée qui brûle et au bout 1.5km me rendant compte qu'il n'y a pas de photographe pour immortaliser ma domination, redescend en 3/4 ème position. 

Nous rentrons dans la fôret, le terrain est gras et je découvre les joies du trail. Les changements intempestifs de direction les grosses flaques de boue à éviter, le terrain instable. Je couine et laisse les 3 premiers s'en aller devant, dont Antony. Je suis avec 2 autres gars et nous nous relayons gré des virages pour mener notre trio. Bon au 3 ème, j'ai les poumons qui veulent se retourner. Aux 3.5 km ils se retournent et je marque le pas. Au 4 ème je ne suis pas loin de mourir et suis 7 ème.

 

brains3-copie-1.jpg

 

Mais c'est la magie de la suprématie Bouboutesque. Même hors de forme, Boubou a le petit plus qui sait le replacer aux avant postes. Séparation entre le parcous du 11km et celui du 19 km. Et BIIIMMM ! Au gré de cette séparation, Boubou repasse 3ème. A quoi ça sert de ce défoncer ? Si je ne vais pas au podium c'est le podium qui vient à moi. BWOL.

Je ne suis pas loin du 2ème, mais ayant plus qu'hypothequé ma petite capacité de performance sur mes 2 premiers kilos, je ne peux que le voir s'éloigner progressivement et moi subir la course, ayant bien du mal a adapter mes foulées aux variations de terrain du fait de la fatigue. 

Je profite d'une longue descente pour me refaire la cerise. Bien que gras, le terrain est stable et je peux allonger les foulées à moindre frais. En son extrémité basse, virage serré à droite pour LA côte de 500m annoncée à 20%. Je tente d'amadouer les signaleurs, mais rien n'y fait je dois en passer par cette ascension.  

Je commence en trottinant, toutes petites foulées, centre de gravité assez bas. Puis j'adapte encore en me penchant en avant et en poussant sur mes bras posés sur mes genoux. "Couine-Couine-Couine" fait mon cardio. "Chcrouic-Chcrouic-Chcrouic" font les cuisses. "Chpock-Chpock-Chpock font mes yeux dans leurs orbites. J'essaie ne pas me relever et de ne pas marcher car le 2ème n'est pas loin devant et lui, marche.

Je poursuis mon effort aussi faible la vitesse soit elle et remonte doucement sur lui. La côte est encore longue mais la pente ce fait plus faible. Derrière, j'ai vu que j'avais accentué mon avance sur mon poursuivant durant l'ascension. 

 

montigny_0323-2.jpg

 

En bout de côte mes efforts ont payés, je suis revenu sur le 2ème ! Maintenant nous sommes sur le plat, il peut donc repartir en courant et moi je marche pour récupérer. Bloody Fucking Shit !

Je dois relancer aux alentours de 10 km/h. Heureusement que j'ai mis mon bandeau pour maintenir mes cheuveux. 

Je tente de poser ma foulée pour les derniers kilos, derrière ça ne revient pas, je "gère" mon avance, si le fait de regarder derrière en ce disant qu'on est mort puisse être appelé gérer. En même temps je me dis que si je pouvais ne pas être 3ème, ce ne serait pas mal, vu que je suis over-pressé pour l'après course et qu'il n'était pas prévu de rester voir les podiums. 

Les parties bitumés me font du bien, et me permettent de moins subir l'effort. Derniers hectomètres je regarde derrière, putain c'est trop loin, je vais finir 3ème ! Marre de ces courses à saucissons ! 

La ligne passée, j'attends 2h à discuter et à défoncer la bouffe du stand expo de R. Chekemani avant qu'enfin ne se présente ma consécration. Mon premier podium scratch ! (Et pas une photo, les bâtards !)

3ème au scratch sur le 11km du trail de Noël de Montigny. KABOUMMM ! Mes efforts durant toutes ces années, ce travail, ce labeur et ces litres de sueur n'auront pas été vain. Cette abnégation et ces 2h d'attentes valaient le coup. 

Je repars avec mon sac "Pastis Pacific" et mon bon d'achat de 20€ chez Intersport Barentin auréolé d'un nouveau statut.

Direction l'arbre de Noël de mon taf avec mes filles, car on peut être dissemblable et dominateur et rester un homme humble et abordable, même avec sa famille.  

A+

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 09:00

 

Enfin le départ pour La Rochelle de bon samedi matin. Avant de partir je fais tout de même un petit check up du matos. Mes A5 sont frétillantes, mon cuissard motivé de la chamoisine et mon maillot à déjà les tétons qui pointent. Niveau musculo-psycho-squeletique, on est dans le même registre : un mental de guerrier suisse, des muscles ultra oxygénés de la fibre, des pieds avec 5 orteils chacun, un poids de corps de quand j'étais jeune puceau et un scrotum complétement détendu de la boule. Bref, les voyants sont vert fluo.

Une fois arrivée sur place, direct vers la récupération du dossard. 

Ok, je vous l'avais déjà dit que niveau injustice j'étais assez habitué. Que grosso modo, à part moi et ceux qui n'y connaissent rien en sport, personne ne me donnait la reconnaissance qui me revenait de droit au regard de mon niveau.

Eh bah ouai t'as deviné ! Les batards ils m'ont collé dans le 2ème sas ! Mais t'inquiète que Boubou à plus d'un tour dans ses balloches. BIMMMM !  Direct vers le secrétariat pour une négociation dont j'ai le secret.

 

tumblr_ltml7eC5OJ1r0nqgwo1_500.jpg

 

Alors vous allez vous dire : "Rhoo l'autre il va les faire chier pour changer de sas, ça va presque rien changer à son temps ni à sa place, le lourdeau".

Huhuhu, bande de tocards. Si effectivement la distance supplémentaire à parcourir pour arriver à la ligne de départ est très faible, il n'en est rien du moment à partir duquel il faut être présent dans le sas si on veut être devant et ce que cela implique comme temps d'attente, manque d'échauffement, piétinement, froid, etc. Etre dans le premier sas est vraiment un plus indirect.

Bref, je récupère une place dans le sas "élite" (petits pouffements d'auto-suffisance) après une brève négociation.

 

oh_those_crazy_kids_part_2_640_26.jpg

 

C'est la première satisfaction du week end. Retour à l'hotel pour une petite run session de 15', puis reretour à la chambre pour une petite sieste. Cette vie de pro.

A 19h, je crève la dalle. On va au resto (un très bon resto que ça vaut le coup d'aller à La rochelle même si tu fais pas le marathon). Erreur de gros débutant, j'ai tellement faim que je dégomme mon assiète de pâtes (qui baignaient dans l'huile) en 2/4 et pouf pouf j'ai mal au bide. 

Arffff ! Bon, une bonne nuit devrait m'aider à faire passer ça. 

Comme très souvent ces derniers temps, mauvaise nuit, je me réveil à 4h30 puis 5h, sans arriver à me rendormir. Tant pis, direction le ptit déj que je prendrais frugal, le bol alimentaire de la veille étant encore assez présent. 

Vers 8h30, je quitte la chambre et vais vers la ligne de départ en trottinant (privilège du premier sas ;o).

Les quelques foulées me font sentir un ventre encore bien balloné. Fuck !

Tandis que les handisports partent, je tombe sur the Fishman. J'adore le principe de rencontrer des forumers sur les courses, même brièvement. Il me reste encore quelques grands noms à rencontrer, tels Phillllll, DV ou encore LeTique :o)

Bientôt 9h, on se met en place. Comme d'hab, quelques relents de racisme sont présents. On colle tous les blancs derrière les noirs. Va falloir mettre au point une loi pour créer des quotas de blancs sur la première ligne, y'en a marre de cette discrimination !

Le start est donné !

BIG MOTHER FUCKIIIIIIIIING STAAAAAAAART !!!!!  

Très vite des lambeaux de chairs commencent à joncher le sol, des rotules et des sacrums volent à droite et à gauche. Hin hin hin, bande de gros.... chenapans ! (Eh mais je suis plus au club, j'ai rien signé !) 

Après ce départ tonitruant je temporise et me fixe sur une allure légèrement plus proche de celle voulue, à savoir 4'01 au kilo. Mon bide ne me rend pas les choses faciles, c'est assez inconfortable de courir avec ce trop plein. Je me fais beaucoup doubler maintenant, pourtant je suis à plus de 15 à l'heure. Comme l'an dernier finalement. 3'55 au premier kil, normal.

J'adapte ma foulée tentant d'avoir une flèche peu importante sur cette dernière, limitant ainsi les oscillations verticales de mon centre de gravité (et donc la distance à parcourir), et limitant également les impacts sur chacune de mes foulées préservant ainsi mes petits muscles qui seront mis à rude épreuve lors des 10 derniers kilos. Mais je vous parle de ça alors que c'est a partir d'un certain niveau qu'on peut comprendre ces quelques introductions biomécanico/technico/tactique de la pédestrie. 

Bref, je passe le deuxième en 4'07. Mouarffff, ok ça montait mais bon. Je régulerai sur les kilomètres suivants en passant le premier 5km en 19'56 et aux 10 bornes en 39'56. Bon ce qui m'inquiète bien que je sois dans les temps, c'est que :

- J'ai toujours mal au bide et que si c'est assez inconfortable pour courir, je me dis que c'est du poids supplémentaire à trimballer et que c'est du temps en plus à l'arrivée.

- Je ne suis pas du tout facile au niveau physio et engagement psychologique. Ce ne sont pourtant que les 10 premiers kilos et d'après le souvenir que j'avais de l'an dernier, j'étais très facile au début ce qui ne m'avait pas empêcher de croire que j'allai mourir à la fin. Là, si je me relâche et que je ne contrôle pas mon allure, je perds tout de suite du temps. 

Je trouve néanmoins que les 10 premiers kilos passent rudement vite. Sûrement dû au fait de cette engagement nécessaire qui occupe l'esprit. J'ai stabilisé ma place dans le peloton et ne me fait plus doubler.

Bon à ce moment, je suis très motivé, j'ai très envie d'attaquer et de me démonter la cabine. Cette course me sers d'exutoire à une mauvaise période et j'ai pleins de choses à faire sortir via mes runnings. Un combat se fait entre mon corps qui a très envie de se servir de certains moments passés comme d'un adjuvant et ma tête qui tente de gérer ma motivation car ce n'est pas maintenant que la course se joue, mais plutôt là où elle se déjoue. Du coup sans vraiment m'en rendre compte j'accélère un peu et passe presque tous les kilos du 9ème au 16ème en 3'55/3'57. J'ai hâte de passer le trentième pour laisser libre court à ma fougue... si elle est encore là.

15ème kilo en 59'45. Trente secondes d'avance sur le timing, c'est toujours ça de pris. Mon bide n'est toujours pas au top et j'appréhende chaque ravitos et prise de gel que cela n'accentue encore le truc. Déjà je commence à reprendre quelques petits groupes dont je désosse ceux qui le compose à grands coups de lattes dans la gueule.

Toujours sujet à une petite sinusite, je n'arrête pas de me moucher à la "sportif staïle". Les gars qui recoivent mes émonctions (car c'est un réflexe et je ne contrôle jamais derrière moi) n'ont pas l'air gêné que je me mouche sur eux. Peut être qu'ils savent qui je suis et que ça leur fait plaisir. 

 

Morve.jpg

 

Les conditions sont vraiment très bonnes, pratiquement pas de vent, pas de pluie, ni trop chaud ni trop froid, nickel pour faire sa course seul à ne pas tenter de gérer à ne pas être tout seul dans une grande ligne droite face au vent. Ca tombe bien car je ne fais déjà plus que passer des coureurs. 4ème tranche de 5kilos en 19'53 et semi en 1h23'39".

Je ne suis toujours pas "facile" et je ne risque plus de l'être maintenant, mon ventre, si c'est moins fort qu'au départ, me ballone toujours, et je contrôle toujours mon envie de me réguler. Je ne m'ennuie pas du tout. J'ai un grand plaisir à courir. Une sorte d'équilibre entre l'effort mental, l'allure maintenue, la douleur physique, la réserve physique qu'il me reste, la motivation à perfer. Une sorte d'homéostasie sportive.     

Pourtant au 25ème kilo je viens de faire mon 5km le plus lent en 20'02. Mon Garmin qui jusqu'alors était parfaitement synchronisé avec les kilos de l'orga, commence à ce décaller progressivement. Les yeux rivés sur ma montre à chaque vibration de l'autolap, je vois que je stabilise mon allure 4'01-4'02 avec parfois un kilo difficile en 4'08 du fait d'une montée. 

Depuis quelques kilos, je cours avec 2 gars que j'ai repris et qui ont relancé à mon passage. Les fous. Un très grand qui souffle beaucoup et un tout petit. Ils se mettent derrière moi où à mes côtés et je suis content de ne plus trop courir seul d'autant que j'ai l'impression de leur servir de lièvre vu que je contrôle les allures et qu'ils suivent mon tempo et mes trajectoires. Je n'ai pas l'habitude, c'est assez valorisant. Arfff, 20'17 pour cette tranche de 5km et passage au trentième en 1h59'57. Toujours un peu d'avance.

Je sais que je peux me permettre de ne pas m'en inquiéter, je suis encore frais, que je peux tenir l'allure, d'autant que mon ventre me laisse enfin tranquille.  

Au passage au 30 ème, ravito et léger faux plat descendant. Je m'en sers pour relancer et grapiller quelques secondes. Mes 2 accolytes ont pris quelques mètres de retard. Je temporise juste un chouilla, en espérant les voir revenir, les encourage à faire l'effort, c'est mon côté magnanime, j'aimerais bien me tirer la bourre sur les 12 derniers. Hélas, je me rends compte qu'ils sont trop juste (normal) et je continue mon chemin. Aux environs du 32ème c'est the Fishman qui est mal en point, je tente de l'encourager tout en me doutant que mes paroles seront vaines.   

Je tourne tous les kilos suivant entre 4'00, sauf un 4'07 et donc passe mon 7ème tronçon de 5km en 20'07.

 

photos-0533.JPG

 

C'est là que les choses sérieuse commencent. Je me sens bien, les jambes ne sont pas trop douloureuses (par rapport à l'an dernier), . Je suis très motivé, m'invective beaucoup et laisse mes jambes dicter le tempo (qui est tout de même plus faible qu'au début de course, faut pas déconner). Fort de l'expérience de 2011 où je me suis rendu compte que c'était vraiment la tête qui faisait le taf sur les 7 derniers, je ne lâche rien et suis très concentré à ne pas me démobiliser. Le fait de beaucoup doubler facilite grandement la tâche. En repassant à certains endroits que j'ai foulé l'an dernier, les sensations de 2011 ressurgissent et me servent. Le passage où j'avais repris "David" et à partir duquel on s'était aidé mutuellement, le passage où Nick était avec son VTT et m'avait filé une gorgée de flotte, me remotivant par la même occasion.

A environ 4/5km du but et à 15km/h, alors que j'ingurgite un dernier gel, je sens une brutale chute de la FC, un gros coup de faiblesse ainsi que ma vigilance qui tente de s'échapper. Ce petit malaise vagal dure 2/3" mais est suffisament perturbant pour temporiser un tout petit peu, histoire checker un peu que tout aille bien.   

Mon Garmin est complétement décallé de 40" et je le recalle au 39 ème ce qui fausse mon kilomètre et mon 8 ème tronçon puisque ces 40" sont à finalement à repartir depuis le trentième.

Je me sens encore très dynamique en terme de foulée. Là ou j'avais l'ensemble des quadris qui éclataient à chaque foulées l'an dernier, je n'ai que les vastes externes qui sont vraiment douloureux. L'expérience lors de la prépa spé, la caisse du Chtriman. 

Autant je souffre beaucoup à maintenir l'allure, autant je prends beaucoup de plaisir à courir, à me bagarrer avec moi même et avec le chrono. Pleins de choses sortent de ma tête et m'aident à pousser sur mes runnings.

 

photos-0534.JPG

 

A 2 km du but, rebelote en moins fort. Petite malaise vagal. La tête qui tourne un peu. Ah non pas maintenant ! J'essaie de rester concentrer sur le fait de ne pas perdre connaissance, ce qui est complétement con puisque si je perds connaissance, je ne pourrais pas me rendre compte que je ne suis plus conscient (puisque je ne le suis plus).

Bref, rien à foutre, je mourrai après la ligne ! Je remets une grosse minasse dans la race de mes faire valoirs, leur remettant le coccyx en place par la même occasion.

 

curiosity.jpg

 

Je ne sais pas du tout le temps qu'il me reste pour avaler les 2 derniers kilos et passer sous les 2h50, je ne contrôle pas ma montre. Je sais juste que c'est possible. J'entends le speaker qui annonce le temps de ceux qui me précèdent d'environ un kilomètre. La différence est saisissante avec les sensations de 2011 sur ce dernier kilo. Certes le vent est moindre, mais j'ai pu relancer un chouilla et suis à plus de 15km/h alors que je luttais sous les 14 l'an dernier. Quel plaisir éprouvé à surmonter la douleur et la maitriser.     

 

photos-0541.JPG

 

Derniers virages, dernières lignes droites, je double encore, et vois 2h48'55 à l'amorce du tapis bleu fluo qui annonce les derniers décamètres. Ca couleur tranche avec celle des pavés et je suis comme happé par lui. Maintiens mon allure comme si la course n'était pas encore jouée et franchis la ligne en 2h49'09" (2h49'11 officiel) à la 68 ème place.

Yeahhh Fuck !*   

Dernier kilo en 3'55, comme le premier, la boucle est bouclée.

Je m'imobilise difficilement quelques instants contre une barrière. Je suis cramé. Je suis épuisé, physiquement, énergétiquement et psychologiquement, j'ai donné tout ce que je pouvais donner à tous les niveaux et je suis content de ne pas être mort et encore plus content de mon temps et du déroulement de la course.

Un bref ravito, à écouter tous les conseils pleins de bon sens de la bénévole qui sert les boissons. "Faut s'étirer maintenant, beaucoup s'étirer, et boire, boire beaucoup !"

Donc non, quand tu viens de finir un marathon tu ne t'étires pas tout de suite, je ne sais pas si il y a plus con. Et si effectivement il faut boire, il ne faut pas boire beaucoup. Vu la désertion splanchnique, on va laisser tranquillou le temps au sang de regagner le système digestif avant de le balloner. 

Bref... 

Je mets 50' pour parcourir (parclaudiquer ?) le km qui sépare l'arrivée de mon hôtel afin de me prendre un bon bain délassant et tenter de savourer cette matinée, ne pouvant hélas déjà pas m'empêcher de penser à tous ce qui est encore perfectible.

J'aurais encore durant l'après midi, quelques retours de mon nerf vagal qui donnera des siennes, mais le calme du retour ainsi que la prévision de repos physique pendant quelques semaines le laissera ce calmer et ce refaire une santé. A lui et à tous ce qui permet de bouger mon corps.

*"super"

A+

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 23:14

Ici, à la BWOL Corporation Entertainement, on ne badine pas avec l'innovation. Vous le savez, pas question de rester tranquillement dans ses habitudes et laisser le quotidien et la réussite nous bouffer. Il faut savoir modifier les choses même quand cela fonctionne. C'est la raison pour laquelle, en exclusivité mondiale dans la blogosphère, le Bouboublog vous offre 2 possibilités de compte rendu de la dernière course de Boubou, le semi marathon de Rouen.

Choisissez en fonction de votre sensibilité, votre humeur, etc. 

T'ain j'entends déjà la clameur des fans de Boubou...

 

boubouse-fans.jpg

 

C.R 1 : Compte rendu classique de sportif, niaiseux et aseptisé. Pour qui ne veux pas être choqué.

C.R 2 : Compte rendu à la BWOL, pour ceux qui aime les gros mots.

Faites votre choix ! 

C.R 1 

 

C.R 2

 

A+

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 22:00
 

J'arrive à mon emplacement, me débarasse de mon surplus de vêtements, enfile mes A5, (j'ai hésité à les prendre et puis eh... quand même, pas de compromis avec la haute performance) et sans plus attendre je repars déjà vers le marathon où quelques conccurents sont en attente de pétage de rein. Bon, je fais bien un aller-retour où deux avec mon emplacement parce que j'ai oublié d'enlever mes manchettes où parce que j'ai fait tomber mon bandeau en cours de route, mais bon. 

 

photos-0329.JPG

 

Un coucou à Ptit lapin et la boubouse family. Je sors du parc, toujours très circonspect sur ma possibilité à pouvoir donner la pleine mesure de mon talent. Les premières foulées se passent bien, je reste prudent, mais pas de ballonement où de problème intestinaux. Tant pis... pour les autres conccurents. 

Objectif, entre 3h25 et 3h30, soit, combien de kilomètre/heure ? Oui, évidement vous ne pouvez pas savoir... Entre 12 et 12.3 km/h. (Pour votre culture générale).

Un petit coup de ravito, je check à titre d'info ma fc qui est bien redescendue après ce 3 ème tour vélo light et je m'éloigne du PAarc en grimpant sur la grande route, direction les chemins stabilisés qui mènent au chemin de terre qui mène à la route goudronnée qui mène à la plage (en sable, truc de dingo !). Les nuages ont disparus du ciel et le soleil donne de ses rayons. Il fait vraiment bon maintenant. Je cours pour le temps, mais à titre d'info j'aimerais bien connaître ma position. Hélas, les indications qu'on me donne sont contradictoires et les relais ne facilitent pas la tâche pour ce qui est de la lecture de la course, car à peine suis-je parti sur le marathon que je croise un coureur qui est sur le chemin du retour.     

Le début n'est pas très rapide avec moults petits virages et autres petites butes à passer qui ne facilitent pas la gestion de l'effort. Néanmoins je trouve le parcours assez plaisant et varié. A priori, tout est ok pour moi afin de faire un bon marathon. Les sensations sont assez bonnes, ma Garmin affiche un peu plus de 12.5 de moyenne après quelques kilomètres, je vais en effet tenter le désormais célèbre "pété modéré". 

 

cap-rav1.JPG

 

Pour la première fois depuis le début de la course je me fais un peu plaisir, je suis à l'aise, je ne m'ennuie pas et j'apprécie de courir. D'autant que je suis fier de moi, doublant assez rapidement 1 ou 2 conccurents. Rapidement on arrive le long du canal qui passe devant notre studio et dont je connais chaque cm² (Lance Armstong staïle). Le vent est de face et il n'y a rien pour s'abriter. Je cours légèrement penché en avant (Bip Bip Technic ;o) et me dis qu'au retour, ça va être cool, on va pouvoir envoyer. 

J'essaie de compter le nombre de conccurents qui arrivent en face de moi, le parcours consistant en 2 aller/retour afin de connaitre ma position et de visualiser les foulées des quelques conccurents sur lesquels je pourrais éventuellement revenir. Mais je vois plus de vélos ouvreurs que de 1er et arrive juste à me dire que je suis dans les 15. Un ou deux conccurents ont l'air déjà mal en point, boitant de l'arrière train, ce qui n'est pas pour me laisser impassible.

Dans cette partie assez ardue, ma vitesse ne fléchie pas (encore) et le virage à droite nous ammène le long du front de mer. Je trouve ça vraiment sympa. Il y a pas mal de monde qui, si il ne sont pas là pour la course, nous donne un peu d'entrain et n'hésitent pas à nous encourager. J'aime bien pouvoir leur répondre et "jouer" avec eux. 

Le passage dans le sable dur dont on nous avait parlé se profile à l'horizon et le sable n'est pas si dur que ça contrairement au fait de courir dedans. Je cours assis afin de ne pas m'en mettre plein les pompes, blague avec un ou 2 bénévoles, trouve que la demoiselle de l'orga qui m'encourage était fort jolie (T'inquiètes baby je reviens rapido) et déjà je repars sur le dur mais pas encore complétement dedans.

Moi qui pensais profiter du vent de dos sur le retour pour faire monter ma moyenne le long du canal, bein... pas vraiment. Je sens bien qu'il est là mais celà ne change pas grand chose à ma vitesse. Finalement je citerais un grand penseur de ce siècle (Le siècle venant de commencer, ça va y'en a pas de trop) qui à dit : "Mais le problème du vent c'est quand y'en a, on a toujours l'impression de l'avoir dans la gueule" Jean Siri Mai 2005. Je n'avais jamais vraiment compris cette phrase avant ce week end du Chtriman.

Tandis que je reviens sur mes pas (C'est vrai que faut être con), je croise de plus en plus de monde parti derrière moi. Je suis toujours bien, ma moyenne ne flanche pas de trop, je me nourris de coca et d'eau à chaque ravito et pose au mieux ma foulée.

C'est déjà le retour vers le PAarc, il faut tout de même remonter (ce mot n'est pas utiliser au hasard) sur la route qui y mène et avec le vent, pouf pouf, je marque le pas. On m'envoie faire le tour du bassin d'aviron. Les bâtards...

 

cap-hard.JPG

 

Pratiquement 5 km tout seul sur 2 grandes lignes droites à découvert avec le soleil qui commence à vraiment bien chauffer et la deuxième ligne droite vent dans la tronche. On peut clairement comparer ça à du supplice. La première ligne droite me paraît une éternité. C'est long... Sitôt terminée, je repars donc pour une deuxième éternité. Euh... là, c'est pas drôle. Je me fais chier sévère avec le vent dans la tronche et PERSONNE sur toute cette ligne droite, je craque un peu dans la tête et ma vitesse s'en fait tout de suite ressentir.

J'arrive tout de même au bout de l'éternité et repasse par le parc en même temps que mon coéquipier Patrick qui, lui, finit son vélo. Ma montre indique 1h39 mais je ne regarde pas le kilométrage total. Je me dis tout de même que quelque chose ne va pas, c'est bien trop rapide. Mais je m'en préoccuperai plus tard. En effet, car comme on dit dans le ch'nord : "C'est reparti pour un tour !" (Je n'ai pas dit qu'on ne le disait QUE dans le nord). Evidemment, ma foulée et mon corps d'éphèbe font une grosse impression auprès du public.

 

cap-fake.JPG

 

Les jambes sont plus dures mais le cardio ne semble pas donner de signe de faiblesse. J'essaie de garder la même allure, mais il y a un petit début de craquage. Je ne lutte pas plus que ça, ayant toujours en tête le coup de moins bien connu sur le vélo, je ne veux pas prendre de risque trop tôt et retrouver le coup de bambou à pied, il reste encore 18-19 km, on à le temps de voir venir. Ma vitesse oscille maintenant entre 11.5 et 12 km/h.    

J'ai vraiment chaud maintenant. Le passage dans le sous bois est apprécié à sa juste valeur mais je commence à en avoir marre. Ca fait 2h que je cours quand même. Heureusement le parcours est varié et est fait de telle manière que je me créé des petites étapes intermédiaires pour me soulager psychologiquement. Néanmoins je pense déjà au retour et redoute la montée sur la route qui monte Paarc et le tour du bassin d'aviron (plus de 17 km à l'avance quand même).

BIM ! 2 doublages le long du canal. Allé ramasse tes rotules cowboy. 

Je visualise 1 ou 2 coureurs qui sont sur le retour et qui m'apparaissent accessibles avant la finish line.

Je suis toujours jovial, mais ça couine un peu au niveau des adducteurs (entre autre). Je trompe la fatigue en blaguant avec les bénvoles. Ma vitesse redescend un tout petit peu, mais je n'ose pas trop en remettre une couche déjà parce que ça fait mal, mais aussi parce qu'on est encore loin du but. Je reste donc aux alentours de 11.5 km/h en m'appliquant techniquement. 

 

càp 2 (1)

 

Déjà le retour, je suis à une allure où je ne souffre pas vraiment, j'essaie de gérer mon effort pour bien finir, mais à trop gérer... ce sera finalement source de regrets par la suite.

Je suis obligé de m'arrêter aux ravitos  car nous sommes nombreux sur le parcours et les tables deviennent trop petites, d'autant que les premiers conccurents du half arrivent. Ca bouchonne un peu et je perds quelques secondes à chacun des ravitos. (Bon sur le coup ce n'est pas complétement pour me déplaire de m'arrêter un peu).

Je croise Barbichette, Patou les gros cuissoux qui sont sur le half, La turtle, Olivier et Patrice sur le full tandis que je suis à quelques encablures du moment tant redouté. Je ne sais pas si j'aurais la gouache psychologique pour me donner et me finir sur les derniers 6/7 km qui sont les plus durs.

J'ai les cuissoux qui commencent à péter de partout et il faut que je me fasse la montée de la route qui mène sur le site vent de face. Alors que je croise beaucoup de conccurents qui partent sur leur second tour où qui sont sur le half, je redescend et entre pour effectuer mon tour du bassin. Gloups...    

Pour les derniers kilomètres, je m'applique et fourni donc ma foulée la plus efficiente et dynamique possible malgré la fatigue. Pas question de s'affaisser et d'être tout tordu. C'est aussi ça le talent.

 

cap-2--2-.jpg

 

A peine ai je commencé mon aller, que je croise un spectateur qui me dit : "Quand tu auras doubler celui qui est devant tu seras 10 ème". Effectivement, je reconnais devant moi un conccurent du full qui trotte/marche. En quelques foulées je le double et distingue une centaine de mètres plus loin, un autre conccurent qui me tend son cul et comme tout le monde le sait, "tout cul tendu mérite son dû !". Je me fais donc un plaisir de le lui donner. "Yeah, Boubouse rules !" 

Après tout ça, difficile de relâcher son effort et c'est tant mieux. Ces 2 doublages m'ont remis un peu en selle. Un dernier ravito en bout de ligne droite et j'accélère encore un chouilla (enfin, c'est l'impression que j'ai) sur le retour en espérant dans un coin de ma tête un éventuel craquage d'un gars de devant. Je suis à peu près à 12 km/h, vent de face, j'aurais du accélérer avant.

Je devine l'arche au loin, que c'est long avec ce vent qui souffle en continue. Je me motive tant que je peux pour grapiller quelques secondes, m'interroge sur la distance réelle du marathon lorsque je regarde ma Garmin, fait le cake lorsque je croise les Green supporters (P'tit lapin, pH et Jibé) et arrive enfin sur les derniers mètres. Je regarde mon chrono qui affiche 3h26 pour 40.2 km. Arffff.

La cracotte et la biscotte surgissent du public pour finir avec moi. Je finis en marchant, c'est la première finish line de la Biscotte, faut y aller molo. 

 

cap-line--2-.JPG

 

10h20, le speaker m'annonce 12. Loin de ce que j'espérais, mais finalement très proche de ce qu'il m'était possible de faire sur cette course.

Dès la ligne passée, un sentiment de contentement d'en avoir fini, matiné d'une frustration de pas avoir donné tout ce que je pouvais donner me grimpe dans la tête. Mon arrivée à un goût fade, un goût d'inachevé. Ce pour une multitude de petites choses, les distances inexactes, le coup de moins bien à vélo, ma gestion un peu trop prudente de la càp, un manque de plaisir pendant la majorité de la course, etc. Je m'attendais à un peu mieux. Vraiment pas grand chose et pas nécessairement en terme de temps. Un peu plus de risque à pied n'aurait presque rien changé au chrono (peut être même aurais je craqué et fini plus tard) mais cela aurait, je pense, suffit à mon bonheur. J'arrive fatigué mais il m'en reste encore un peu sous les godasses. A aucun moment de la course je n'ai eu l'impression de forcer, de prendre des risques, de me mettre mal. (Mais peut être que si je n'ai pas pris ces risques c'est que je n'étais pas capable de les prendre). Dommage. 

Je reste néanmoins content de la gestion de mon coup de moins bien à vélo, de mon marathon qui, si il n'est pas encore ce que j'espérais, reste relativement propre au regard des conditions. 

En attendant les résultats officiels, car je me pensais 9, la support team me disait 10 et le speaker 12 je me requinque un peu en me confiant à des mains expertes.

 

photos-1629.JPG

 

C'est finalement à la 10 ème place que je finis, petite consolation. L'après course se fera avec la Barbich'family devant une bière et un plat de moules frites pas dégueu.

Puis le lendemain retour vers MSA City où déjà, je me projète sur mon avenir sportif... avec une bière et des Tucs.

A+

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 19:00
 

Tandis que je cours vers la sortie sous les hourras d'une foule acquise à ma cause (de quoi je ne sais pas), me parvient les accords d'une musique, qui en ce lieu paraît irréelle.

Je saute sur mon vélociraptor sans savoir en quelle position je suis placé (à part full aéro bien sûr), avec la rage aux dents, mais néanmoins bien décidé à gérer au mieux mon effort vélocipédique afin de pouvoir offrir aux spectateurs un marathon digne de ce nom.

 

morning_picdump_220_640_02.jpg

 

Je me pose sur mes rajoutes (sacrés Belges :o) et emmène juste la plaque. Rapidement je me rends compte que cela fonctionne assez bien. Le routes sont en bonnes état, le parcours bucolique et le vent pas trop de face laisse ma moyenne grimper doucement vers les 34km/h. 

Pour autant quelque chose ne va pas. Quelque chose vient troubler mon plaisir et perturber la bonne marche de mon effort. Après quelques instants à chercher, cela me saute aux oreilles. Mais c'est bien sûr ! Ces enfoirés balançaient la musique favorite de TomThe Butcher pendant que j'étais dans le parc et celle-ci m'est restée en tête ! Motherfuck ! C'est sûr l'inscription n'est pas chère, mais de là à balancer ce type de son dans la sono, c'est un coup à cramer l'orga pour les 10 prochaines années.

Quoiqu'il en soit, je dois faire avec et gère cette difficulté supplémentaire en faisant le vide dans ma tête. Ca y est c'est fait. Je me reconcentre sur mon effort en pensant à une autre chanson, A quelques encablures de la premières difficulté du parcours, la côte de Watten, je me fais doubler par 2 gars. Et alors que ces derniers sont sur les premiers pourcentages de la côte, je vois le premier de ces messieurs mettre pied au sol en hurlant à la mort ! "Nannnnn ! Ahhhhh, Nannnn ! Euhhhaaaaaa !!!"

Passant à ses côtés, j'essaie de deviner quel est son problème. Je ne vois rien qui me choque, mais je lui signale tout de même de faire attention, car son vélo n'a pas de chaine.

La première ascension se fait tout en souplesse, elle est assez pêchue avec un passage à 10 %. Pas de véritable descente derrière, juste quelques faux plats descendants (le vrai plus de ce parcours à mon avis :o) et déjà la seconde côte moins pentue, que je monte à mon aise, parce que c'est mieux quand on est bien à son aise (sinon je transpire gras). Les quelques kilomètres suivants sont forts sympathiques, le vent ne se fait pas trop sentir et je retrouve mes 34 km/h de moyenne à 140 puls de moyenne. Nickel.

A ce moment, je me dis : ''Bon ça va, c'est moins pire que ce que je pensais, en plus t'as passé tout le dénivelé, maintenant ça va être plus tranquille, tu va pouvoir dérouler". Arffff. Que n'avais je pas dis ? (C'est facile c'est écrit juste avant) Au 37 ème kilomètre, les choses se corsent sévèrent, je suis en pleine plaine à la peine et je peine à peine à avancer, le vent soufflant à plein régime. Je n'ose regarder mon Garmin pour qu'il me donne la vitesse instanée. J'essaie de me profiler au mieux mais sans grand succès. Ma vitesse moyenne descend vitesse grand V et je ne veux pas trop forcer afin de ne pas y laisser trop de plumes, nous ne somms que sur le premier des trois tours et le marathon reste encore à courir. Je me fais doubler par quelques cyclistes, mais ne m'inquiète guère. Pour le coup, je suis sûr du mien, ce n'est pas là et maintenant qu'il faut produire son effort. J'espère à chaque virage mettre le vent en défaut mais non, c'est toujours majoritairement de face qu'il se présente. 

Je regarde mon Garmin pour en savoir plus sur la distance me séparant de la fin de la boucle. Car le chrono défile et la moyenne baisse à 32.5 km/h.

Enfin se présente le PAarc. Hélas il y a encore quelques méandres à effectuer avant d'arriver au point de départ qui ne sont pas sans me laisser penser qu'ils sont superflus. Un coucou à la Boubouse family sur le bord de la route.     

 

photos-0288.JPG

 

Et je repars pour un second tour, non sans avoir regarder la distance du tour et le temps effectué pour le parcourir. 62 km en 1h55...

Cela se passe de commentaires, néanmoins je rajouterais tout de même un petit traditionnel (et fort adapté), "Motherfuck !"

Je ne m'en fais pas plus que ça et me dit que la distance et les conditions sont pour tout le monde. Sauf que je continue de me faire doubler. Tout semble alors aller pour le mieux, je me sens bien, les jambes sont fraiches, pas de problème particulier, je suis exactement dans les mêmes temps que sur le premier tour, c'est dire si j'ai le bon timing dans la peau. Je peste néanmoins d'avoir enfiler mon coupe vent, non seulement parce que le ciel c'est dégagé et avec ce vent, j'ai l'impression de faire parachute, mais aussi parce que j'ai bien chaud.

Je double même pour la première fois deux cyclistes d'un coup ! Ah non, on me fait signe que ce sont juste deux personnes qui se balladent et qui ne sont pas de la course. Tant pis. Là encore, après les 2 ascensions et à 25 kilomètres de la fin du tour, le vent nous revient dans les naseaux. Je ne cherche toujours pas à forcer plus que de raison et pourtant il faut bien fournir quelques watts supplémentaires si on ne veut pas être arrêté. J'essaie de ne pas trop croiser ma chaine.

Petit à petit je sens que quelque chose est en train de clocher. Je me sens vaseux. Je n'ai pas faim, je n'ai pas de coup de moins bien musculairement, le coeur est toujours entre 140 et 145, mais j'ai le bide qui est moyen. J'essaie de me remettre dedans avec un petit gel, sait-on jamais, mais sans grand succès. 

Arrivé au PAarc quelques secondes plus vite que lors du premier tour je me sens encore moins bien. Je me sens faible. Je sens le coup que je vais chier ma fin de course façon BWOL.

 

photos-0304.JPG

 

J'analyse rapidement la situation. Encore 62 bornes à faire plus un marathon. Je ne me suis pour l'instant pas encore vraiment donné, mais je ne me sens pas bien. Soit je continue sur ce tempo vélo et il y a de forte chance que je cours en 4 h derrière, soit je mets encore plus la pédale douce afin de tenter de me refaire la cerise avant le début de la càp. 

En fait je fais genre j'analyse, mais vu l'état de moins bien dans lequel je suis, je me sens bien incapable de refaire le vélo à cette allure, malgré que je n'ai pas du tout mal aux jambes. Je me relève donc. Mets les mains sur les poignées afin de soulager un peu mon bide, la position aéro n'arrangeant rien, et me mets sur le tempo "ballade légèrement améliorée". Tant pis si je mets plus de 2h pour le tour, je tente le tout pour le tout.

Je pense que je passerai moins de 10% du temps sur le prolongateur durant ce tour. Je ne me préoccupe pas des cyclistes me doublant, toute mon attention va vers mon bide. Comme je n'arrive pas vraiment à savoir ce que j'ai, j'hésite à boire pour ne pas trop me balloner, j'hésite à manger pour ne pas trop me balloner, j'hésite à ne pas boire et à ne pas manger pour ne pas risquer l'hypo. Bref, je mange mes Tucs (c'est bon les Tucs).

Aux abords de la côte de Watten, ma moyenne en a pris un sérieux coup. Je dois être aux alentours de 32 km/h au lieu des 34 des tours précédents. Néanmoins, je me sens un peu mieux. Au gré d'un ravito, je saisi un bidon de coca et ce dernier me requinque encore. Je ne saute pas au plafond pour autant. Je me garde bien de tout remettre à droite tout de suite, je m'en tiens à ce que je me suis dit au début de ce dernier tour et continue tranquillement, d'autant que je ne sais pourquoi mais j'ai très mal au genou droit sur la phase de poussée et ne peux me mettre en danseuse.

Vent de face, je mange mon pain noir moisi et me fait à nouveau reprendre.

Le site est à proximité et le chrono va inexorablement franchir les 2h. Tant pis. Je suis dans l'expectative quant à mon état physique car si j'ai retrouvé une certaine fraîcheur, mon ventre est toujours moyen et j'espère que mon genou ne me fera pas souffrir en courant. 

Aux alentours du parc je commence déjà à ouvrir coupe vent et maillot vélo pour optimiser ma transition au combien importante sur la distance Ironman, (pis pour me rafraîchir, parce que fait chaud là dessous). Je finis ce tour en 2h03 et les 186 km en 5h53. Mon plus mauvais temps sur la distance. Et pourtant paradoxalement, c'est celui où je le suis le moins ennuyé. Du fait des 3 boucles qui permettent d'avoir des petites étapes intermédiaires, du fait du vent qui oblige à lutter contre et aussi du fait de mon coup de moins bien qui m'a occupé l'esprit pendant plus de 2h, là où normalement, j'en ai bien marre du vélo et où je me fais chier. Petite nouveauté, je ne souffre absolument pas musculairement des jambes. (Ce serait malheureux)

 

      photos-0325.JPG

 

Alors que le doute m'habite quant à mes capacités à courir vite après ces 186 km de vélo, ce gros coup de moins bien et le ventre toujours vaseux, je pose pied au sol. On m'annonce aux environs de la 15 ème place. Je ne peux m'empêcher d'avoir le sourire en coin. (Euh... ce passage du sourire, c'est plus pour l'article en fait).

To be continued...

A+

Partager cet article
Repost0
31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 00:00
 

Je me dirige vers ce que je pense être la ligne de départ et me place sur la gauche. Le parcours n'est pas bien difficile, c'est un grand "U", dont je ne perçois pas les bouées qui matérialisent le retour. 

Le temps que tout le monde s'installe, je pratique un bref échauffement et tape la discute avec Pascaline.

-"Hé mais c'est toi ! Qu'est ce que tu fais là ?"

-"Bah ouai, c'est moi ! J'ai commencé le tri cette année alors je viens faire l'IM."

-"Ah ouai, bon d'accord. Mais t'es un peu une gueudine quand même ?"

Bref, on attend les pieds dans les algues, quand tout à coup...

 

photos-0260.JPG

 

"pof !"

-"Je crois que c'est parti."

 

photos-0263.JPG

 

Effectivement c'est partiiiiii ! Je m'extrais doucement de la masse, vois un nageur juste devant sur ma gauche et me dirige vers lui pour prendre ses pieds. Le tocard. Il coupe complétement vers la droite pour rejoindre un petit groupe devant, à l'autre extrémité. Chié, il me laisse tout seul. Mon esprit de fin tacticien analyse alors brièvement la situation :

"Un groupe de nageurs légèrement en avance sur moi à 10-15m à ma droite. Moi tout seul devant et derrière sur la gauche. Je suis à priori plus proche qu'eux de la bouée qui matérialise le virage à gauche. Soit je reste là à tout me faire tout seul comme un grand mais en étant plus proche de la bouée, soit je repars sur la droite pour essayer de choper leurs pieds mais si je les rate, ce qui est fort probable, je l'ai dans l'os. Mon Dieu, mais à quels atermoiments le sportif doit il donc faire face ?"  

Je fais le choix d'y aller à la sportif solitaire, pour vivre mon effort seul, tel l'anachorète dans sa foie. Je pose donc ma nage et... je me fais chier comme un rat mort. 1900m de ligne droite tout seul. Putain c'est chiant. Alors bien sûr il y aura bien un monceau d'algues affleurantes qui m'arrêtera une fois ou deux, une bouée de la ligne d'eau d'aviron que je me prends dans la face, mais dans l'ensemble ça reste quand même vraiment, vraiment... chiant. Autant quand il y a une ou deux bouées de virages intermédiaires ça donne des petites étapes, ça fait relancer un peu, mais là... 2 fois 1900m en ligne droite.

Sur ma droite le groupe prend la poudre d'escampette, comme ce dernier est assez éloigné sur la droite et que je vois beaucoup de mousse, je pense vraiment qu'ils sont une dizaine à se barrer. Bon, je ne vais pas donner au récit de cette partie natation la longueur qu'elle a parue réellement, sinon je ne vais plus avoir de batterie. 

C'est long.

.

.

C'est chiant.

.

.

Je m'emmerde.

.

.

Ah tiens là... Ah bah non c'est toujours chiant.

 

La bouée qui matérialise le virage à gauche et donc presque le 1/2 tour est à portée d'oeil. Grâce à ma tactique du "t'as qu'à faire moins de distance" je récupère un nageur qui était un peu devant moi mais excentré sur la droite. "Et ouai mon gars, t'as pas de cerveau ?"

Je me colle dans ses pieds à la bouée et le suis quelques minutes sur le retour. Le vent est maintenant de face et moults vaguelettes viennent nous fouetter le visage et entraver nos mouvement. Brusquement mon paravent s'arrête et me dit "Passe devant !''

Ok je vois ce que c'est. Il veut sûrement qu'on se partage l'effort face au vent et au clapot. Soit, je ne suis pas bégueule et n'aime pas laisser ma part de travail. Je prends les commandes ! Le pauvre. J'ai oublié de l'avertir, que ça allait forcément être un peu plus pêchu au niveau du rythme. Le brave homme se retrouve inéluctablement lâché et je continue donc ma route en solo. 

 

photos-0267.JPG

 

Avec ce changement de conditions (vent de face et clapot), je cherche à faire évoluer ma nage avec un temps de glisse plus bref en essayant d'être plus haut sur l'eau. (N'essayez pas chez vous, cela ne peut être uniquement réalisé que par des professionels de la natation). Et tout de suite, je me fais plus plaisir. Ces conditions et cette nage un peu plus aggressive m'occupe l'esprit et remet un peu ce dernier dans la course. Sur le bord du bassin, j'apercois la Boubouse family qui me fait de grands signes. Je fais de même en faisant le gogol. 

Je distingue les bouées de sortie, cela va devenir bon. 

A quelques encablures, j'entends des sons provenants sûrement du speaker qui essaie probablement de m'introduire (en tout bien tout honneur) auprès du public néophyte. 

Ma main frôle le sol. Je mets pied à terre. Le public est en furie de me voir et hurle mon nom : "Boubou gros connard ! Boubou gros tocard !" Le speaker m'a semble t il bien introduit. 

 

photos-0279.JPG

 

En courant vers mon emplacement je regarde ma montre qui affiche 56'. Tant pis, j'avais bien saisi que je n'étais pas dans un grand jour natatoire. Une fois arrivé à mon emplacement et ma combie enlevée, je m'ébroue pour enlever l'eau de mon pelage mais me rappel que ma longue crinière n'est plus. 

Puis vient le moment de se revêtir, je n'ai que quelques secondes pour me décider. Coupe vent ou pas coupe vent ? En quelques millisecondes, s'effectue l'analyse de la situation. Météo du moment : très limite, mais sans pluie. Météo prévue : quelques ondées sont prévues. Prise en compte de l'expérience : Roth 2008, ne jamais refaire un IM sous la flotte mal couvert. Je me couvre donc d'un maillot vélo manche courte, un coupe vent sans manches et de mes manchettes. 

Je me saisis de mon vélociraptor et cours vers la sortie du parc, où de nouvelles aventures m'attendent.

Jean frémit d'avance. 

To be continued...

A+

Partager cet article
Repost0
29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 11:51
 

J'avais mis toutes les chances de mon côté en prenant carrément une semaine de vacances avant le Chtriman. Et comme j'étais heureux qu'elle arrive cette semaine ! Après une présence pratiquement continue depuis mon retour à la piscine début juillet, j'attendais d'avoir un week end libre. J'avais besoin de voir autre chose que du carrelage et d'entendre autre chose que des gamins qui gueulent quand ils se noient. 

Cette semaine fut donc mise à profit pour dormir, car à priori j'étais un brin en manque, effectuer les derniers préparatifs matériel pour la course et faire quelques assouplissements.  

daily_picdump_1036_640_01.jpg

Nous partons donc le vendredi après midi en la délicieuse bourgade de Gravelines, que je pensais assez connue mais qu'apparement non, sûrement parce que je suis un peu le basket et qu'ils ont une bonne équipe là bas mais que ceux qui suivent pas le basket ils ne connaissent pas. 

Avec la biscotte, la cracotte, Mme Bouboute et un "de nouveau Ironman en devenir" (moi en fait), la Boubouse Mobile est chargée de telle manière qu'on pourrait croire que l'on part pour 3 semaines. (Et on à même pas pensé à prendre les cerfs volants !). La route est assez rapide. Y'a vachement d'éoliennes dans le coin, non ?  

Nous logeons dans un coquet petit studio pas dégueu non loin de la plage, à quelques minutes du site du PAarc et qui est sur le parcours du marathon. Idéal. Le temps du vendredi est de la partie, superbe couché de soleil, température parfaite, trop beau pour être vrai. 

 photos-1622.JPG

 

Et effectivement, Barbichette arrivant le samedi, la normalité à repri ses droits, il pleut et il vente. Chié, il ne devait pas courir ici normalement !

photos-1625.JPG

 

Durant une brève acalmie, je vais trottiner quelques minutes. La météo est pourrave et je décide de ne pas garder ma paraculaire. En début d'aprèm, je vais récupérer mon dossard et reconnaitre le parcours vélo en voiture histoire de bien me faire comprendre que la difficulté prétendue de la partie vélo ce n'est pas du vent et que le tour fait bien plus que 60 km.

Je roulotte (à vélo maintenant, bah oui faut suivre un ptit peu aussi !) quelques minutes sur le début du parcours, me fait une frayeur en ne tenant le cintre qu'à une main (le con), tombe (c'est du sens figuré) sur Timtri, Timtrimette et leurs Grumeaux et vais déposer le Vélociraptor dans le parc.  

Le soir, repas entre membres de la Greenteam avec la Barbich'family, la Boubouse family et P'tit lapin.  

C'est mon 4ème IM et dès le premier j'avais dit à Mme Bouboute, ''Han, j'arrive pas à stresser !" faisant réference aux personnes qui disaient ne pas arriver à dormir la veille d'un IM. Je n'ai jamais eu ce problème, bien que je sois tout excité avec les tétons qui pointent.

tetons-qui-pointent.jpg

Un bon dodo et réveil à 4h30 pour ingurgiter le gateau sport made in Mme Bouboute et avoir le temps de mettre en place une véritable stratégie de préparation mentale.

Nan je déconne. Je me suis habillé, j'ai fait caca et j'étais prêt. 

Je réveille le reste de la troupe qui veut assister au début de ce qui sera la fin de 4 ans de privation et de malchance, la fin d'un tunnel de 11 semaines d'entraînement et concessions dont le 26 août est la sortie et l'aboutissement. (Oui, car comme dit le renard au Petit prince, "C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante" PAN ! Dans vos chicos !).   

Dehors il ne pleut pas. Seul le vent continue de faire bouger les 1.5 cm de cheveux que j'ai sur le crâne. Arrivé sur le site, j'éprouve le besoin de trottiner quelques minutes pour me réveiller musculairement et me mettre en jambes psychologiquement (alliance du corps et de l'esprit, vous pouvez pas comprendre) avant de prendre la direction du parc où déjà, moults triathlètes s'affairent tant bien que mal à enlever la bâche plastique qui recouvre leurs vélos malgré le vent. Je rencontre les 4 autres membres de la Green team présents sur le full, mais pas le temps de taper la discute, je suis juste dans le timing pour tout installer et enfiler la combie. Je n'ai toujours pas décidé comment m'habiller pour partir à vélo et balance tout dans la caisse, je déciderai le moment venu. Mais déjà on nous fait sortir du parc. A peine le temps d'un bisou à toutes mes filles et déjà je dois me mettre à l'eau.     

 mise-o.JPG

To be continued...

A+

Partager cet article
Repost0
28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 23:10
Je cherchais un autre long à faire après Troyes, histoire de ne pas en faire qu'un dans la saison, les miennes sont si courtes, et pour me laisser une chance, si d'aventure j'en ratais un (chose peu probable). Mansigné ne tombait pas trop mal dans l'optique de Chtriman, bon dommage que je fût mis sur la liste d'attente, cela ne me permis pas de réserver suffisament tôt et c'est au Mans que je dû établir mon QG, à 40' de route du champ de bataille. Dommage.
 
La veille de la course est assez sympa, c'est déjà ça, après un petit tour de vélo pour reconnaître les 12 premiers kilos du parcours, je tombe sur GNR près du lac (d'ailleurs j'aimerai bien savoir ce que veux dire GNR ?). Direction le briefing de l'orga qui à lieu la veille de la compète puis remplissage de panse à la pasta tout de suite après avec ce même GNR et Mme GNRette. Très sympa, dommage que les pâtes fût si cuites, l'index glycémique était pratiquement aussi élevé que celui du sucre blanc. De quoi faire complétement foirer ma course le lendemain. (Je dis ça en passant, sans aucune volonté de laisser à penser quelque chose). 
 
Retour à l'hôtel où je prends les devants en changeant ma roue avant, passant de ma 3 bâtons à ma cosmic, du fait de la météo annoncée avec de la pluie et de grosses rafales de vent (et peut être même derrière). Je garde la para en espérant que les arbitres ne soient pas aussi tatasses que les Normands et nous permettent de la garder.
 
Le lendemain, retour vers cette charmante bourgade de Mansigné, spécialisée dans la confection de valise. Echauffement, prépa des sacs de transition à la mode "Ironman" et enfilage de la combie, à la bourre, tout en rencontrant -Antoine- et Le Coach.
 
Bref échauffement nata dans une eau marron foncée, je distingue à peine mon épaule. Ca va être galère de suivre des pieds, on ne voit rien. La mise en place est vraiment dure, aucune matérialisation de la ligne, ça tergiverse et mon expérience de triathlète de honni veau sait que dans ce genre de situations, le start peut être donné n'importe quand. Au regard des conditions (première bouée mal placée car excentrée, visibilité nulle, donc ça va partir à droite à gauche, pas d'alignement des triathlètes), j'hésite mais je me dis qu'il va falloir tenter le départ ultime. Le Double Big Mother Fucking Start ! C'est un gros risque, car c'est un départ qui ne peut être effectué qu'une à deux fois dans sa vie et de lourdes séquelles peuvent résulter de ce départ si l'on est mal préparé ou si il est mal effectué, tel l'éclatement du coeur où l'arrachement des coronaires. Je décide tout de même de tenter le coup.
 
Comme je m'y attendait, le start est donné sans qu'on s'y attende ! DOUBLE BIG MOTHER FUCKING STAAAAAAART !!!
 
photos-0007.JPG
 
Je mets en branle mes jambes, actionne mes pectoraux, mes triceps, bande mes cervicales, j'appuie sur l'eau comme sur du béton, la pression est énorme. Je sens les vaisseau de mes yeux qui pètent, mes tympans sont sous pression, et mes dents commencent à se déchausser. Il faut tenir encore, mais j'ai peur que ma combie se délite et relâche alors un peu mon effort. Je relève la tête et suis alors 3 ème, bien en ligne derrière le 2ème et 1er, personne à mes côtés. Je pose maintenant ma nage. Bon, le problème de ce départ c'est que si on réchappe à la mort, on est limite niveau physique. Je reste donc dans les pieds du 2ème et m'aperçois rapidement qu'il est lâché par le premier. Pour ma part, j'ai également du mal à rester dans les siens, aussi, après avoir effectuer 2 retours dans ses pieds, je décide de temporiser sous peine d'exploser en vol, d'autant que le 4ème revient à ma hauteur. Je ne croche pas ses pieds car il est taquet pour revenir, mais n'y parviendra pas. Je reste ainsi seul pendant un bon moment, avant de voir Bastie revenir à mes côtés je me mets dans ses pieds et attends avec un dernier laron dans mon aspiration.   
 
Au loin un optimiste faisant office de bouée se profile, je ne sais pas si il faut le prendre sur la gauche ou sur la droite, devant les féminines et les gars me précédant semblent se décaller légèrement sur la gauche. Bastie se décalle à droite, le con. Je lâche ses pieds. Le con. C'était par la droite. Je suis lâché de quelques mètres. Le sixième me double à quelques encablures de la sortie et je sors donc 6 ème de l'eau en 26'24 . 
 
extremansigne-025.JPG
 
Alors généralement j'aime bien les grandes transitions où il faut beaucoup courir, mais pas là. J'aurais dû sentir le coup pour la suite. Je n'arrive pas aller vite jusqu'au sac. Dans la tente de transition, j'aurais pu aller très vite, mais je m'échine à mettre cette p*%§tain de combie de %^@ dans le sac et je perds pas mal de secondes que je pense, sur le moment, être importantes pour la suite. Mouarfff. 
 
Je vais chercher mon vélociraptor tout fougeux qu'il est. A peine monté dessus, je me fait démonter par Suppi. Ok, maintenant à moi de faire le chaud. "Chcrouic" font mes cuisses. 1', c'est environ le temps qu'il m'a fallu pour saisir l'ampleur du désastre vélocipédique qui se profilait devant moi. Je savais que je n'étais pas super bon à vélo cette année, mais j'espérais une sorte de petit coup de pouce du destin comme au Bec Thomas en 2006, VdR en 2007 ou Cayeux en 2010 où j'avais de superbes sensations à vélo, l'impression que rien ne pouvait brider mon effort et que je pouvais pratiquement appuyer autant que je voulais sur les pédales. Bah non. Rien, pas de sensations, pas de jambes, je n'arrive pas à choisir le bon braquet car aucun ne semble être adapté. Sensations encore misent en perspective par le fait de me faire déboiter par des mollosses, même si ce sont des DFF. Je suis scotché.
 
   scotche-copie-1.jpg
 
 
Pas de panique, j'essaie de bien me poser, il y a bien un moment où le talent va faire son oeuvre et me permettre de faire ronfler la para. J'attends donc... Longtemps...
Gnr me passe sur la fin du premier tour. L'effronté.
Ce qui est chiant, au delà de ne pas être bien, c'est que même si tu veux, tu ne peux pas accélérer pour te mettre au carton, tu y es sans y être, bridé par je ne sais quoi. Chié...
 
photos-0020.JPG 
 
Premier tour en 50'40".
 
Le second tour est du même accabi. Tel la vive, j'essaie de dresser mes aiguillons pour me défendre de mes adversaires, mais non. Le vent est encore un peu plus présent et quelques cyclistes n'auront aucune espèces de mansuétude à mon égard. Même pas pour ma pubalgie, même pas pour mes 3 fractures de mes clavicules, pas même pour mes pectoraux tous pourris.
 
Deuxième tour en 50'28. On ne peut même pas dire que j'ai fait le premier tour trop vite.   
 
Bon, là j'avoue que sur le troisième tour, je suis un peu résigné et ne suis plus vraiment dans la course en tant que telle et mon état d'esprit c'est complétement réorienté vers le Chtriman et se dit que je fais néanmoins une bonne séance dans l'optique du 26 août. D'ailleurs, je songe très sérieusement à repartir pour un 4 ème tour histoire, de me faire un vrai bon BTD. Mais je ne suis pas assez fourni niveau ravito et n'ai pas prévenu Mme Bouboute qui s'inquiéterai à juste titre. Tant pis, je rajouterai un peu de càp comme initialement prévu. Sur ce dernier tour, je me fais encore reprendre par 2 ou  3 cyclistes et fais une grande partie de ce tour avec Jb Mairesse.
 
Plus question de me dépouiller, je temporise un chouilla, sentant que je suis complétement cuit, le cardio bien trop haut par rapport à ce qu'il devrait être, les cuisses vides, j'espère bêtement que cette temporisation me permettra d'inverser la tendance sur la càp, c'est tout ce que je peux faire, espérer.
 
J'arrive à la ligne de pied à terre façon GP (grosse vitesse en fait), pose mon vélo. Il tombe. Culé ! Je repose mon vélo et vais me saisir de mon sac pour effectuer un transmuation cycliste/coureur de toute beauté.
 
Je sais que je suis cramé, mais j'en ai rien à foutre, je mourrai les armes à la main. Bimmm, je balance le lobe de mon poumon qui est cramé, me débarasse des morceaux de muscles qui ne servent plus rien et je sors les grosses balloches.
Je vais mourir mais j'en ai rien à foutre, "A la grâce de Dieu !"
Pour ça, ma technique, c'est pas de technique !  
Je pars à plus de 15 km/h et je tiendrai tant que je peux. Premier kilo en 3'55, c'est bon ça ! 2ème kilo en 3'55, c'est bon ça ! 3ème en 4'00. Faciillllle. 4ème et 5ème, en 4'05, Fa, pfff, cile.
 
photos-0034.JPG
 
Premier tour en 20' pile. Je jette un 2ème lobe pulmonaire qui s'était décroché et repars à l'assaut du 2ème tour. Pas mal de spectateurs, dont certaines qui me juge à ma juste valeur " Ah y'a le beau gosse, Alléééééééééé !!!"
14.5 pour les 2 premiers kilos. Pfouu, ça... va... pfouu... encore. Une artère se décroche. 14 km/h pour la suite. Gloups. 2ème tour en 21'45.
 
Ah tiens, j'ai perdu une rotule. Bon je suis presque mort... Ayant de toute façon complétement foiré ma course et voulant recourir un peu derrière, je me mets juste sous la lisière de la douleur, pour au moins avoir un peu de plaisir sur la course ce qui ne fut pas vraiment le cas de puis le début. J'attends donc la grande faucheuse à environ 13/13.5 km/h. 
have-you-seen.jpg
La baisse d'intensité me permet d'être un peu plus jovial et de blaguer avec les sympathiques signaleuses. Chaque tour je fais un coucou à la boubouse family et la Cracotte est toute contente de mon allure car ça lui permet de courir un peu à mes côtés.
L'insolente.  
   
photos-0055.JPG
 
3ème tour 23'19 et 4ème en 24'09, je déroule un peu et ne cherche même pas à effacer de la surface du globe le tocard devant moi à quelques encablures de l'arrivée, la cracotte voulant finir avec moi. Je serai magnanime.
 
4h33 dans la face. Motherfuck ! Je retrouve GNR déjà tout frais et dispo. Je bois quelques coca en tapant la discute et vais finir ma traning session.
Une petite douche au camping, et déjà je repars le coeur flétri, les jambes lourdes et avec la grosse valise que je ramène de l'Extreme Mansigné. La course en elle même est très bien, belle orga pour une première, des partenaires, des bénévoles, des photographes, etc. Bravo à eux.   
 
Je suis forçément déçu par ma course, mais cela met au moins en avant le taf qu'il reste à accomplir avant le Chtriman et ce, surtout à vélo où je suis plus que circonspect sur l'impression que j'ai d'être si faible musculairement. Je reste néanmoins confiant pour la suite, car bien évidemment, j'ai le talent pour moi.
 
A+  
 
Partager cet article
Repost0
12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 23:30
 Mais dis donc, c’est qu’il fait beau et chaud à Troyes en ce samedi 2 juin 2012. Difficile d’imaginer que la pluie est annoncée le lendemain.
 
En cette belle journée et déjà sur le site de la course du lendemain où se déroule le sprint, je me dis « Tiens mon gaillard, tu vas aller nageoter un peu dans le lac, t’as pas ta combie mais c’est pas grave, tu descends des Vikings et pis en plus t’es Maitre-nageur. Je tente donc la mise à l’eau, et après une petite ½ heure à m’immerger jusqu’aux épaules, un serpent vient s’amuser à s’approcher de moi. Hannnn bah non ! Autant je descends des Vikings autant je ne suis pas le descendant de Rahan !
 
Je fais ½ tour, parce que j’y connais que dalle en serpent et avec la poisse que j’ai, je n’ai pas envie de me retrouver face à une bête comme ça pendant que je nage.
Pis bon… Les Vikings c’est des bonhommes, alors après quelques minutes, j’y retourne.
 
barbarian.jpg
Me mets à l’eau et « Hannnn putain, mais on est où là ? En Guyane ? » Un deuxième serpent fait son apparition depuis les arbustes qui longent la plage à gauche, faisant le bonheur de la plupart des gamins présents. Tant pis,  ½ tour et rentrage à l’hôtel où j’irai tourner les guiboles quelques minutes à vélo avant de retrouver les représentants de la Green team ainsi que Nico l’avion d’Avion.


Petit repas (« petit », c’est juste une expression parce que le problème des restos d’hôtel c’est que les buffets d’entrées et de desserts sont à volonté) et direction les bras de cette coquine de Morphée.

 
- « Hahaha, chejkx me fait hdzic »
- « Ouai, cbkebceb »
-  Gné, quésésé ?
6h du mat, mes voisins de chambré (non triathlètes) décident de profiter de potron minet à mon détriment. Ayant encore besoin de sommeil, je me permets d’aller les voir pour le faire un petit cours de morale et de bienséance sur la vie en société et puis, pour le principe, je leur crève les yeux à ces enculés qui m’ont réveillé a pas d’heure !!!
Je me rendors néanmoins jusqu’à ce que mon réveil vienne accomplir son ouvrage. Au sortir de ma chambre, force est de constater que les météorologues ont un chouilla de talent ou de la chance car le temps est couvert et pluvieux. Une bonne journée s’annonce donc.
Un bref échauffement cyclopédique et pédestrique, une plus ou moins rapide préparation du matériel et déjà il faut se rendre vers la plage départ…
Alors après cette formidable première partie qui remplit complétement son rôle d’introduction en posant de manière fort adaptée le décor de l’histoire, tout en en mettant en haleine les 5 lecteurs de ce récit, il est temps d’envoyer du lourd avec le gros de la journée. Bref ça va être de la bombe de balle baby.
  
La plage n’est pas très large pour 600 gusses et la bouée est très bizarrement placée, il ne va pas falloir manquer son start sous peine de se voir engluer dans la tourbe de triathlètes. Le Big Mother Fucking Start ne sera pas de trop. Je me place sur la droite de la plage avec Nick, échauffe mes cervicales, fais craquer mes testicules et attends que les 10’ séparant notre départ de celui des demoiselles s’écoulent.  
 
« Et c’est parti ! » Nous dit Nadiya.
  
BIG MOTHER FUCKING START DE SA RACE !!!!
basic day75
Je me jette à l’eau  tel  une menthe et… remplis ma combie de flotte au niveau du bras et de l’épaule droite. « Bloody piece of shit ! » Mon scratch à dû s’ouvrir, difficile d’avoir du matos capable de supporter de telles contraintes…

J’accroche néanmoins le premier pack malgré le litre de flotte que je me trimballe. Après quelques mètres, je me dis « Ah merde, t’as pas mis ton chrono ! » Tant pis j’attendrai la sortie à l’australienne.

 

Je suis dans le bon paquet derrière celui des tops nageurs imprenables et prend les pieds d’une aquaman gold qui me semblent être particulièrement à l’aise dans le paquet et sachant savamment se placer dans le groupe. Néanmoins malgré toute mon attention  et une intensité que je trouve tout à fait supportable, une cassure se créée où s’est créée sans que je m’en aperçoive et un petit groupe s’est échappé. Tant pis, ma victoire n’en sera que plus belle.
Je reconnais le trajet sous-marin de Tom (je suis Maître–nageur professionnel) dans la grande ligne droite qui nous ramène sur la plage.
 
photos-0111.JPG


Sortie à l’australienne, Jérem n’est pas avec nous, il est dans le bon wagon et pas nous. Fuck ! Je mets mon chrono en route et retourne dans l’eau  ce qui me permet de re remplir ma combie d’eau fraiche. Le second tour est tout en souplesse, je suis (trop ? ) facile même avec les grosses vagues qui viennent nous balloter.
 
Dernière ligne droite, une légère accélération sur la fin et je sors de l’eau en moins de 20’ avec Tom en position  12. Dommage d’avoir raté le coche, je perds une minute bêtement alors que je me sentais tout à fait capable d’aller plus vite.
Mais pas le temps de tergiverser, je m’empare de mon Vélociraptor et cours vers la route dont j’espère que le bitume résiste bien à la chaleur. Durant ma course vers la sortie, je pose le pied nu sur un caillou dissimulé sous le tapis (le fourbos). La douleur est fulgurante et si je sais que je ne me suis pas ouvert le pied (heureusement qu’il y avait le tapis), j’ai quand même sacrément mal. Je monte sur le vélo derrière Tom et… me fait distancer. Puis rapidement, je me fais doubler avant de me refaire doubler. Ma victoire n’en sera peut-être que plus belle.
Effectivement, les sensations ne sont pas excellentes, loin de là, il faudra pourtant faire avec.  Je me contente déjà du fait qu’il ne pleuve pas. J’ai suffisamment à gérer avec la route humide et les portions ventées.
Je continue donc de me faire doubler et préserve mon estime de soi en mettant en avant le fait que ce sont tous des mastoques à qui je rends une bonne dizaine de kilos et qu’accessoirement je double quand même des filles. Et ouai…
Dans un faux plat très montant je me refais doubler et reconnaît la stature et la casaque de Seb Souffleux.  Je ne m’en laisse pas compter et relance pour le tenir une bonne trentaine de secondes son allure. Et  ouai…  
Je suis très (trop) prudent dans les descentes et les virages recouverts d’une bonne couche de gravillons car le revêtement est vraiment pourri.
J’arrive sur la fin du premier tour et passe sur le tapis en 45’54. Après ce premier tour de reconnaissance je vais pouvoir accélérer un peu. Un coucou à Nick sur le bord de la route. Et déjà je double un gars ! Qui est sur le bord de la route en train de réparer… Puis je me fais doubler. Au 10ème kilo, juste avant la côte je vois Jérem qui croise ma route, il a donc 2.5 km d’avance. Cette fois ci je passe la petite, car la première ascension sur la plaque n’était pas judicieuse.  
Première grosse saucée avec une levée du vent qui durcit encore le vélo, ce qui évidemment me convient tout à fait. J’en profite pour me faire doubler tout en doublant encore 1 ou 2 filles. 2ème tour en 46’54. Effectivement j’ai accéléré.
 
photos-0141.JPG
 
Le troisième tour me permet de temporiser… vu que je ne peux pas faire autrement. Certains en profitent pour me doubler mais ça ne me fait pas paniquer, au point où j’en suis. Je double néanmoins un gars… qui a perdu son bidon et qui fait demi-tour. Et qui me redoublera quelques kilos plus loin. Je suis dans l’impossibilité d’accélérer ou de me mettre en surrégime alors je reste sur mon allure de base et suis étonné que Guigui ne m’ai toujours pas repris.
Le troisième tour touche à sa fin et moi aussi. J’ai tout mangé ce que j’avais embarqué mais mon estomac et mon cerveau  (toujours au taquet) me rappel à l’ordre. J’arrive au parc après ce troisième tour en 46’46. Je pose les pieds au sol et tout de suite le caillou du début de journée se rappelle également à moi ? Ça fait beaucoup de rappel (sans compter celui de la médiathèque).
On m’annonce 27 ème. (57 ème temps vélo, ça c’est de la boucherie, à se demander si je n’ai pas roulé avec l’étrier de frein arrière serré ;o).
Transition de journaliste et BIMMM, ça part. Ouille, j’ai mal. Je suis obligé de poser mon pied droit sur l’extérieur car l’impact a eu lieu pile poil au centre de la largeur entre les métatarses et les phalanges, impossible d’appliquer ma foulée méga over full forefoot. Ma victoire n’en aurait été que plus belle.    
Je suis côte à côte avec un gars d’Issy, mais pas de Troyes. Nick m’annonce lui 25ème. Le départ est légèrement descendant et l’allure est de facto bonne, à plus de 16 km/h, puis elle se régule lorsque l’on retrouve la platitude. Au environ du 3èmekilomètre, la douleur sous le pied se met en sourdine et je pose mon pied correctement dans l’axe. L’Issyen lâche.
A ma surprise, le parcours débouche dans la forêt. Gnéé ? Un tout petit chemin, boueux virant à droite à gauche avec des petites cuvettes. M’enfin ! Sur la boue et dans mes A5, je patine sévère. Qu’il me parait long ce passage ! J’assure chacun des virages et perds pas mal de temps. C’est environ au 7èmequ’enfin on refoule le dur. Je me réapplique à courir correctement, j’ai encore de bonne sensations malgré le vent de face sur la digue. Fin du premier tour à 14.7 km/h (mon objectif d’avant course mais sans la partie boisée).
 
photos-0203.JPG
 
 
Un coucou aux supportrices en délire qui se dénudent, et je repars sur le second tour. J’essaie de profiter au mieux du léger faux plat descendant, mais il est clair que cela va devenir plus dur. Nick m’annonce 22. Bon y’a une couille, n’ayant doublé que 1 ou 2 personnes sur le premier tour, ça m’étonne.
Et rapidement, je pète les rotules d’un gars. Une place de mieux, et ouai, ça se passe comme ça. Mais je sens que ça devient vraiment chaud du cacao et ne pense pas pouvoir tenir l’allure jusqu’au bout. Lorsque le physique n’est plus au top, Boubou met en avant d’autres qualités et je projette alors de tenir l’allure jusqu’au bois où, là-bas, je temporiserai un peu, puisque ce passage m’est très éprouvant et que je ne peux de toute façon pas y courir « vite ». C’est ainsi que je me fais péter la rondelle par 2 gars juste en rentrant dans le bois, ça se passe comme ça aussi.
Un peu cuit, je subis complétement la partie trail, mon allure moyenne descend à vue d’œil. Au sortir du bois je suis passé de 14.4 à 14.1 km/h sur ce second tour. Motherfuck ! Je replace au mieux ma foulée sur le dur et pense finir légèrement en dedans, mais que vois-je à l’horizon ? Quelle est cette stature ? A qui appartient cette gabardine blanche ? C’est bien Seb Souffleux que je distingue environ 150 m devant moi.
Il me reste 2 km pour finir la course et autant pour prendre ma revanche de Vendôme. Point d’hésitation à avoir, je hausse le ton de ma foulée et commence à légèrement distinguer le rétrécissement de la distance. Mètre par mètre je me rapproche, mais lui, malgré qu’il ne sachiasse pas ma présence, sent l’écurie et ne relâche pas son effort. Je n’abdique pas et suis au taquet sur la digue vent de face. A 1 km de la ligne je suis à moins de 100 m de lui, je me démonte le fond du cuissard pour grignoter quelques mètres, mais à 300 m de la ligne je me rends à l’évidence, je n’ai pas encore un bon Big Mother Fucking Finish. Il a encore 50 m d’avance, c’est mort. Je finis en roue libre en 26 ème position. Arfff, c'est la loose, j'esperais faire une belle course et rentrer dans les 20, Et bah, tintin pour les résultat. Force est de constater quà un moment le talent ne suffit plus, il faut bosser un peu plus à vélo.
Tom 4ème et Jérem 7ème permettent de classer l’équipe sur la 3ème marche du podium c’est déjà ça. Guigui et Barbichette arrivent peu de temps après.  
 
Nous finirons cette journée sportive par l’organisation d’une petite C.O pour nous rendre au Buffalo et nous remplir la panse et préparer au mieux l’après course car dès le lendemain, je suis un fou, je m’envoyais direct 2 jours off ! Et ouai…
 
A+
P.S : Désolé pour la mise en page, mais je suis dans l'impossibilité de mettre les espaces où je veux, encore une fois, il semblerait qu'Overblog ne soit pas au niveau de mon blog.
Partager cet article
Repost0

L'auteur.

Né à l'âge de 2 ans en 1912. Boubou eu 5 ans en 1937, et très vite il comprit que sa destinée était de dominer le monde et de manger des Tuc. Dès lors, avec force et abnégation il s'astreignit à un travail de tous les jours afin de mettre en place son vil et sournois stratagème. Hélas, il mourra avant que la mission de sa vie ne s'accomplisse, puisque c'est dans un incendie en sauvant 7 personnes d'un immeuble en flamme qu'il rendra l'âme. C'est con.

 

Présentation du receuil de textes

 

"Le triathlon est un sport où à la fin il arrive toujours un truc à Boubou". C'est ainsi que fut défini le triathlon par les infirmières de la clinique du Cèdre. En effet, fort d'une physiologie, d'une génétique et d'une volonté hors du commun, Boubou à cette particularité de ne jamais pouvoir donner la pleine mesure de son talent.

Pour autant, d'inénarrables aventures vous attendent, de la violence, du sexe, du sang, de la gloire, de l'érotisme, de l'humour, du suspens, du stupre, des cours de médecine et bien sûr des performances fantasmagoriques (ainsi que des fautes d'orthographes).

 

Alors évidemment, il ne s'agira pas non plus de vous écraser en vous racontant ma destinée, le contraste avec vos mornes vies vous ferait paraître bien miséreux, non, son but est juste de vous en donner un petit aperçu qui soit suffisament parlant pour que vous puissiez à la fois vivre ma vie par procuration et que vous vous rendiez également compte que le gars qui est derrière ce blog n'est pas le premier venu... mais plutôt le premier arrivé.

Partenaires 2012 :

Eprex, mon partenaire sanguin : 

 eprex

 

 

 

 

 

 

 

Pour une deuxième vie après votre course : 

 

 logo-FDR

 

Pour un saison tranquille :

 

 logo

 

Cpam, notre meilleur investissement, c'est Boubou :

 

 cpam

Le spécialiste du sanibroyeur pour avant et après la course :

 

sanibroyeur

 

Registre Des Catégories