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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 18:19

 

Bon je n'étais pas trop sûr d'avoir fait le bon choix en m'inscrivant au semi de Rouen. A cause de la météo prévue, a cause de mon microcycle de charge de mardi à jeudi, et à cause tout simplement de la pertinence de placer un semi à ce moment de la prépa.

Après un jour off vendredi pour me refaire un peu la cerise musculairement et éviter toute blessure dont mon corps est parfois fort friand, je m'autorise un petit réveil musculaire de 30' avec quelques séquences de tempo le samedi. Bon là, j'étais vraiment sûr de ne pas avoir fait le bon choix avec le semi. Les jambes dures et lourdes toute l'après midi, les mollets sensibles, je vais goûter au plaisir du craquage de la fibre musculaire très tôt dans la course.

Mais point de regret à avoir, j'irai me faire péter les jointures avec le sourire vu que c'est moi qui l'ai voulu et je vais dès le samedi après midi, récupérer mon dossard. 

Le lendemain j'ai bien du mal à me reveiller musculairement, tout pato que je suis. Le ciel à l'air clément et je me dirige en début d'après midi vers le lieu du départ, le coeur léger et la truffe humide. Je trouve les toilettes pour m'échauffer un peu les cuisses et vais ensuite courir une petite trentaine de minutes, le temps de rencontrer, le gars qui vend des bieres à MSA, Mathieu, Cédric, Guigui, Lo et sa copine qui veut me reluquer les fesses.

Le temps est maintenant beaucoup moins clément et c'est sous la pluie que je passe les 10 dernières minutes avant le départ non sans m'être rapproché au plus près des avants postes.

 

photos-1714.JPG

 Where is Charly Boubou ?

 

Je respire profondément, sautille un peu et... 

BIG MOTHER FUCKING START !!!!

La première partie est assez rapide car pratiquement tout ce fait en faux plat descendant (le lieu de départ est un peu plus haut que celui d'arrivée). Au bout de 3 km, je me dis, "Outch, t'es pratiquement sur tes temps d'un 10 km, t'as déjà les mollets et les jambiers antérieurs qui couinent, c'est pas gagné gagné". Je commence néanmoins à me faire doubler de toute part alors que je trouve que je suis déjà trop vite (bon j'avais zappé qu'il y avait les coureurs du 11 km) me fait reprendre par Jérôme ancien triathlète Mont saint Aignanais plutôt bon coureur. Celui ci me dépasse en même temps qu'il me parle. "Oui, nan mais là je ne t'entends plus Jérôme !"

Je descends la rue J.d'Arc où s'est placé la Boubouse familly. 

 

photos-0015.JPG

 

Je continue néanmoins de me faire doubler alors que mes temps de passage m'informent d'une vitesse un peu trop rapide pour qui veut survivre à la course et très clairement, je ne me sens pas au mieux. Les jambes lourdes et le rythme respiratoire élevés ne laissent rien présager de bon. Je continue tout de même sur le rythme, car le but est de ce faire une bonne séance. 

Un coucou au Butcher, à Chantrouille, à Nick et Kéké et je continue ma ballade tambour battant, luttant déjà contre la difficulté physique.

La difficulté de ce semi est, à mon sens, que, ce déroulant en centre ville, il est jonché de moults virages obligeant à autant de relances, et de plusieurs "coups de cul" bien pêchus lorsque l'on passe sous des ponts ou autres. Néanmoins, malgré ces sensations peu affriolantes, je suis content de constater que mes temps de passages sont vraiment pas mal. Sans pour autant penser que je vais les réitérer lors du second tour, je me mets à espérer à un éventuel passage sous les 1h20.

Vers le 7 ème la tendance s'inverse, je commence à doubler. Je reviens sur Jérôme et le lâche, comme moults autres coureurs bourrins. La fin de la boucle est assez difficile, ça remonte un peu, il y a beaucoup de virages, difficile de garder le tempo.

Je passe au 10ème environ en 37'30. "Bien mon gaillard !" Me dis je. Le plus dur reste néanmoins à faire. Heureusement pour moi beaucoup de coureurs sont partis trop vite et je ne fais que doubler ce qui est évidemment très motivant et cela me pousse à ne pas relacher.

C'est reparti pour la même, coucou à la Boubouse familly et je repars rive gauche (Rouen est traversé par la Seine, ce qui fait qu'il y a 2 rives, la droite et la gauche, c'était la séance culture du jour, de rien). On m'annonce environ 31.

 

photos-1718.JPG

 

Beaucoup moins de monde devant moi, puisqu'il n'y a plus que les coureurs du semi. Cela ne m'empêche pas de continuer à doubler sans pour autant augmenter mon allure. Je me pose des questions sur la connaissance de soi des coureurs. Déjà que moi je trouve que je suis parti vite...

Je suis toujours à la bagarre et j'ai le souvenir du semi du pont de Normandie où finalement, je n'avais pas eu cette impression là, cela m'avait semblé plus "facile". Pourtant je trouve que j'arrive à courir proprement et à m'appliquer malgré la difficulté ressentie. Je continue de doubler des coureurs. Aux alentours du 14ème, j'ai un léger coup de moins bien, mais rien qui ne m'apparaisse rhédibitoire, je temporise un chouilla et ça revient doucement vers le 16ème, moment où il se remet à pleuvoir. Cool, j'adore compéter en càp quand il pleut. Bon, la pluie de grelons qu'on se prend sur la face, c'était pas obligé.

Je passe les derniers kilomètres sous un déluge de flotte, la pluie et le froid me durcicent les cuisses, mes pompes et chaussettes ont gagnés plusieurs centaines de grammes chacune, mon maillot devenu glacé est collé à mon torse velu et me donne l'impression d'entraver mes mouvements. Ca devient hard, d'autant que la fin du parcours n'est pas la plus rapide. Les 4 derniers kilos se font à la bagarre avec moi même, je commence à me parler pour relancer quand ça couine à l'intérieur, je ahane, regarde mon chrono qui me laisse penser à un éventuel NBR. Enchaine les virages à droite à gauche et relance autant de fois.

Il y a 2 coureurs devant moi mais la distance est trop importante pour les rattraper, bien que je perçoive un rétrécissement de cette dernière. La pluie s'arrête alors que j'entame les derniers 800 mètres toujours au taquet.

Dernier virage à gauche, je déboule dans le faux plat descendant, entends mme Bouboute à ma droite, crois entrapercevoir Nick, je vois le chrono qui vient de passer les 1h18, et poursuit mon effort pour passer la ligne en 1h18'18.

Yeah Fuck ! NBR

 

photos-0040.JPG 

 

De bonne augure pour La Rochelle, quelques jours de récup et il faudra repartir pour 10 jours spé marathon. Je repars réchauffé et ragaillardi par la réalisation de mon temps qui aura pour effet de d'effacer toutes traces de fatigue corporelle. 

 

photos 0053

 

A+

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commentaires

B
<br /> Arrête c'est ton temps de passage sur IM (o;<br />
Répondre
E
<br /> tainnnn, t'as les cheveux courts !!!! Trop bizarre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ah ouais, sinon, belle course, joli record.<br />
Répondre
B
<br /> Merci cowboy ! <br />
Répondre
N
<br /> Bien mon gaillard !!!<br />
Répondre

L'auteur.

Né à l'âge de 2 ans en 1912. Boubou eu 5 ans en 1937, et très vite il comprit que sa destinée était de dominer le monde et de manger des Tuc. Dès lors, avec force et abnégation il s'astreignit à un travail de tous les jours afin de mettre en place son vil et sournois stratagème. Hélas, il mourra avant que la mission de sa vie ne s'accomplisse, puisque c'est dans un incendie en sauvant 7 personnes d'un immeuble en flamme qu'il rendra l'âme. C'est con.

 

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"Le triathlon est un sport où à la fin il arrive toujours un truc à Boubou". C'est ainsi que fut défini le triathlon par les infirmières de la clinique du Cèdre. En effet, fort d'une physiologie, d'une génétique et d'une volonté hors du commun, Boubou à cette particularité de ne jamais pouvoir donner la pleine mesure de son talent.

Pour autant, d'inénarrables aventures vous attendent, de la violence, du sexe, du sang, de la gloire, de l'érotisme, de l'humour, du suspens, du stupre, des cours de médecine et bien sûr des performances fantasmagoriques (ainsi que des fautes d'orthographes).

 

Alors évidemment, il ne s'agira pas non plus de vous écraser en vous racontant ma destinée, le contraste avec vos mornes vies vous ferait paraître bien miséreux, non, son but est juste de vous en donner un petit aperçu qui soit suffisament parlant pour que vous puissiez à la fois vivre ma vie par procuration et que vous vous rendiez également compte que le gars qui est derrière ce blog n'est pas le premier venu... mais plutôt le premier arrivé.

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