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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 18:40

 

Bon je n'étais pas trop sûr d'avoir fait le bon choix en m'inscrivant au semi de Rouen. A cause de la météo prévue, a cause de mon microcycle de charge de mardi à jeudi, et à cause tout simplement de la pertinence de placer un semi à ce moment de la prépa. Après un jour off vendredi pour me refaire un peu la cerise musculairement et éviter toute blessure dont mon corps est parfois fort friand, je m'autorise un petit réveil musculaire de 30' avec quelques séquences de tempo le samedi. Bon là, j'étais vraiment sûr de ne pas avoir fait le bon choix avec le semi. Les jambes dures et lourdes toute l'après midi, les mollets sensibles, je vais goûter au plaisir du craquage de la fibre musculaire très tôt dans la course. 

Mais point de regret à avoir, j'irai me faire péter les jointures avec le sourire vu que c'est moi qui l'ai voulu. 

Le samedi après midi, je vais donc récupérer mon dossard. Je reconnais une des 2 personnes s'attelant à la tâche, membre du club d'athlé de mont saint aignan. Celle ci évidemment me reconnait également et me salue.

- "Bonjour, il doit y avoir une erreur, figurez vous que l'on m'a attribué le dossard 740, huhuhu."

- "Pourquoi une erreur ?"

- "Euh... Je suis Boubou, 4ème aux 10 km d'Auzouville Auberbosc, 4 ème aux 10km de Bosc le Hard ! Il me semble qu'un dossard préférentiel est plus que de rigueur, vas y dépêche toi."

- "Désolé, mais je ne vois pas le rapport vous n'êtes pas parmi les favoris." 

- "Bon ok, je vais sortir l'artillerie lourde, j'ai fait 10ème au Chtriman, vas y fais péter le dossard n°1".

- "Non je suis désolé vous avez le dossard 740".

L'effrontée n'abdique pas malgré mon palmarès éloquent. Je garde tout de même le sourire.

 

fck-you.jpg

 

Remarquez, j'ai l'habitude de ces injustices, de ce manque de cohérence. Toujours pas dans la catégorie "Blog des élites" d'online tri alors que voilà comment je trust les top 10 sur les courses. A un moment quand on met quelque chose en place, faut être cohérent. C'est un peu aussi pour ça que j'ai quitté le monde du tri aussi. Le manque de reconnaissance. 

Bref, je repars avec mon dossard 740, tout en serrant les dents de l'injure qui venait de m'être faite et non sans lui avoir pèté les genoux.

J'essaie de faire une bonne nuit malgré l'affront et ai bien du mal à me reveiller musculairement le dimanche, tout pato que je suis. Le ciel à l'air clément et je me dirige en début d'après midi vers le lieu du départ, le coeur léger et la truffe humide. Je trouve les toilettes pour m'échauffer les cuisses et perdre environ 500gr de poids de corps (J'aurais pu m'alléger encore si je m'étais vider les...euh, non rien). Je vais ensuite courir une petite trentaine de minutes le temps de rencontrer, le gars qui vend des bieres à MSA, Mathieu, Cédric, Guigui, Lo et sa copine qui veut me reluquer les fesses. (Coquine !)    

Le temps est maintenant beaucoup moins clément et c'est sous la pluie que je passe les 10 dernières minutes avant le départ non sans m'être rapproché au plus près des avants postes, derrière donc les dossards des favoris. On ne me facilite décidement pas la tâche, ça fera autant de monde à doubler.

 

photos 1714

 

Je place savament mes bourses, replace l'Atlas et l'Axis, fait le vide d'air de mes intestins et...

BIG MOTHER FUCKING START !!!! 

Les bâtards ! Ca bouchonne à l'avant, obligé de temporiser, je plafonne à 18 km/h. La première partie est assez rapide car pratiquement tout ce fait en faux plat descendant (le lieu de départ est un peu plus haut que celui d'arrivée). Au bout de 3 km, je me dis, "Outch, t'es pratiquement sur tes temps d'un 10 km, t'as déjà les mollets et les jambiers antérieurs qui couinent, c'est pas gagné gagné". Je commence néanmoins à me faire doubler de toute part alors que je trouve que je suis déjà trop vite (bon j'avais zappé qu'il y avait les coureurs du 11 km) me fait reprendre par Jérôme ancien triathlète Mont saint Aignanais plutôt bon coureur. Celui ci me dépasse en même temps qu'il me parle. "Oui, nan mais là je ne t'entends plus Jérôme !"  

Je descends la rue J. d'Arc où s'est placé la Boubouse familly. Virage à gauche de dingue où je prends l'intérieur sur un petit groupe, relance en patinant et BIM, je suis déjà sur le pont. Y'aurait eu des spectateurs c'était la folie. 

 

photos-0030.JPG

 

Je continue néanmoins de me faire doubler alors que mes temps de passage m'informent d'une vitesse un peu trop rapide pour qui veut survivre à la course et très clairement, je ne me sens pas au mieux. Les jambes lourdes et le rythme respiratoire élevés ne laissent rien présager de bon. Je continue tout de même sur le rythme, car le but est de ce faire une bonne séance.

Un coucou au Butcher, à Chantrouille, à Nick et Kéké et je continue ma ballade tambour battant, luttant déjà contre la difficulté physique. 

La difficulté de ce semi est, à mon sens, que, ce déroulant en centre ville, il est jonché de moults virages obligeant à autant de relances, de plusieurs "coups de cul" bien pêchus lorsque l'on passe sous des ponts ou autres. Néanmoins malgré ces sensations peu affriolantes, je suis content de constater que mes temps de passages sont vraiment pas mal. Sans pour autant penser que je vais les réitérer lors du second tour, je me mets à espérer à un éventuel passage sous les 1h20.

Vers le 7 ème la tendance s'inverse, je commence à doubler. Je reviens sur Jérôme et le lâche, comme moults autres coureurs bourrins. La fin de la boucle est assez difficile, ça remonte un peu, il y a beaucoup de virages, difficile de garder le tempo.

Je passe au 10ème environ en 37'30. "Bien mon gaillard !" Me dis je. Le plus dur reste néanmoins à faire. Heureusement pour moi beaucoup de coureurs sont partis trop vite et je ne fais que doubler ce qui est évidemment très motivant malgré que j'ai l'habitude et cela me pousse à ne pas relacher.

C'est reparti pour la même, coucou à la Boubouse familly et je repars rive gauche (Pour les tocards, Rouen est traversé par la Seine, ce qui fait qu'il y a 2 rives, la droite et la gauche, c'était la séance culture du jour, de rien). On m'annonce environ 31.

Beaucoup moins de monde devant moi, puisqu'il n'y a plus que les coureurs du semi. Cela ne m'empêche pas de continuer à doubler sans pour autant augmenter mon allure. Je me pose des questions sur la connaissance de soi des coureurs. Déjà que moi je trouve que je suis parti vite... 

 

BDSC_0765.jpg

 

Je suis toujours à la bagarre et j'ai le souvenir du semi du pont de Normandie où finalement, je n'avais pas eu cette impression là, cela m'avait semblé plus "facile".et pourtant je trouve que j'arrive à courir proprement. Je continue de doubler des coureurs BIIIM ! "allé ramasse ton anus, cowboy !" BAAM ! "Difficile de courir sans les rotules, hein ?"

Aux alentours du 14ème, j'ai un léger coup de moins bien, mais rien qui ne m'apparaisse rhédibitoire, je temporise un chouilla et ça reviens doucement vers le 16ème, moment où il se remet à pleuvoir. Cool, j'adore compéter en càp quand il pleut. Bon, la pluie de grelons qu'on se prend sur la face, c'était pas obligé. Je passe les derniers kilomètres sous le déluge de flotte, la pluie et le froid me durcicent les cuisses, mes pompes et chaussettes ont gagnés plusieurs centaines de grammes chacune, mon maillot devenu glacé est collé à mon torse velu et me donne l'impression d'entraver mes mouvements. Ca devient chaud, d'autant que la fin du parcours n'est pas le plus rapide. Les 4 derniers kilos se font à la bagarre avec moi même, je commence à me parler pour relancer quand ça couine à l'intérieur, je ahane, regarde mon chrono qui me laisse penser à un éventuel NBR. Enchaine les virages à droite à gauche, t'ain une voiture mal garée dans le virage, Rhaaaa ! 

 

funny_picdump_273_640_13.jpg

 

Il y a 2 coureurs devant moi mais la distance est trop importante pour les rattraper, bien que je perçoive un rétrécissement de cette dernière. La pluie s'arrête alors que j'entame les derniers 800 mètres toujours au taquet. 

Dernier virage à gauche, je déboule dans le faux plat descendant, entends mme Bouboute à ma droite, crois entrapercevoir Nick, tout est allé tellement vite, je ne suis plus sûr de rien. Je vois le chrono qui vient de passer les 1h18, et poursuit mon effort au taquet pour passer la ligne en 1h18'18.

 

photos-0040-copie-1.JPG

 

Yeah Fuck ! NBR

Bon bah en fait, je n'étais finalement pas parti vite. J'étais juste parti à la bonne allure...

Je repars réchauffé et ragaillardi par mon temps dont la réalisation m'aidera à effacer toutes traces de fatigues corporelle.

 

 photos 0053

 

A+

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commentaires

E
<br /> Hannn, "bouboussole" sur Garmin Connect : PTDR !<br />
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B
<br /> 1h10, non, je n'ai pas encore ton niveau (o;<br /> <br /> <br /> Mais moi aussi j'espère bien être sous le soleil même si c'est celui de La rochelle.<br /> <br /> <br /> J'espère que votre prépa ce passe bien :o) <br />
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G
<br /> encore un PB, t es trop fort, au debut du recit j ai cru que tu allais nous claquer u 1h10!!encore 5 semaines pour la prepa marathon!eh oui pour nous aussi , mais nous , on sera au soleil;-)<br />
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L'auteur.

Né à l'âge de 2 ans en 1912. Boubou eu 5 ans en 1937, et très vite il comprit que sa destinée était de dominer le monde et de manger des Tuc. Dès lors, avec force et abnégation il s'astreignit à un travail de tous les jours afin de mettre en place son vil et sournois stratagème. Hélas, il mourra avant que la mission de sa vie ne s'accomplisse, puisque c'est dans un incendie en sauvant 7 personnes d'un immeuble en flamme qu'il rendra l'âme. C'est con.

 

Présentation du receuil de textes

 

"Le triathlon est un sport où à la fin il arrive toujours un truc à Boubou". C'est ainsi que fut défini le triathlon par les infirmières de la clinique du Cèdre. En effet, fort d'une physiologie, d'une génétique et d'une volonté hors du commun, Boubou à cette particularité de ne jamais pouvoir donner la pleine mesure de son talent.

Pour autant, d'inénarrables aventures vous attendent, de la violence, du sexe, du sang, de la gloire, de l'érotisme, de l'humour, du suspens, du stupre, des cours de médecine et bien sûr des performances fantasmagoriques (ainsi que des fautes d'orthographes).

 

Alors évidemment, il ne s'agira pas non plus de vous écraser en vous racontant ma destinée, le contraste avec vos mornes vies vous ferait paraître bien miséreux, non, son but est juste de vous en donner un petit aperçu qui soit suffisament parlant pour que vous puissiez à la fois vivre ma vie par procuration et que vous vous rendiez également compte que le gars qui est derrière ce blog n'est pas le premier venu... mais plutôt le premier arrivé.

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