Je l'ai fait ! (encore). 6 ans après la première fois je réedite l'exploit. La persévérance paye. A nouveau une saison sans blessure (Puisque la saison présente est finie). C'est en effet avec courage et abnégation que je nique le sort et fuck la loi des séries.

Petit retour des principaux faits. 

Saison 2006-2007 : Après un début de saison que je vouais à la càp et qui commencait à voir poindre quelques progès je me tords le genou durant la C.O du club, provoquant une petite déchirure du muscle poplité. 2 Mois d'arrêt derrière, je peux reprendre et préparant les France LD de Gérardmer, ma pubalgie mal (pas) diagnostiquée apparaît et me force à arrêter là ma saison. 

Saison 2007-2008 : Une saison pratiquement dédiée à, d'abord diagnostiquer (merci Bernie) puis soigner ce problème pubalgien. 2 tri sprint par équipe où je ne cours pas et Roth et VdR à l'arrache pour la càp pied. 

Saison 2008-2009 : Tout un début de saison à continuer à soigner cette pubagie, un début de reprise dans les 3 activités en mai et je peux enfin m'inscrire à mon premier triathlon en individuel, la 1/2 finale de d3. Malheureusement un enculé de fils de pute me fait chuter et provoque l'arrêt de ma saison par craquage de clavicule.

Saison 2009-2010 : Pas du genre à baisser les bras je rempile pour une nouvelle saison. Et malgré une entorse dans les ultimes jours de 2009 je finis mes premiers duathlons et triathlons, certains correctement, démontant quelques bassins, je revis.

En route vers le chtriman, je chute connement à vélo à 3 semaines de l'objectif et me recraque la clavicule. 

Saison 2010-2011 : Pas du genre à baisser les bras, sauf quand j'ai la clavicule pétée, je persévère et repars pour une saison. Le sort est un enculé et continue de faire des siennes. Ouverture au talon en mai, tympan pété en juin et clavicule pétée en juin aussi. What else ? 

Saison 2011-2012. Pour me redonner envie, je cours un peu en hiver, histoire de faire des compètes et n'abdique pas, repartant pour un nouvelle saison. La bonne, mais pas la meilleure. Pas de blessure, de fracture où autre impact (en fait ci y'a l'impact sous mon pied sur le tri de Troyes qui me fait toujours souffrir sous le pied aujourd'hui mais qui n'est pas rhédibitoire et paraît presque anodin) et un distance ironman enfin complété après Roth 2008. 

La boucle apparaîtrait presque bouclée non ?

A+ 

Bon aller, j'arrête. Je vois que certains ont du mal à suivre et que mes derniers articles les dépassent un peu. Mais c'est normal, c'est ça le Bouboublog, du contre pied dans la gueule à tirlarigo. On se dit, "tiens, je vais lire la vie de merde d'un gars". On sait à quoi s'attendre, le cadre est pré-établie, on va lire un truc, c'est fait pour ça, mais non, BIIIM, y'a rien ! Truc de dinguo. Car sous couvert de raconter une vie faites d'épisodes trépidants, le Bouboublog cherche surtout à élargir vos perceptions.  

Car ici on dépasse la simple lecture, la simple mise en page, on dépasse les codes habituels du blog pour en explorer toutes les possibilités et créer la surprise. Il ne faut pas toujours rester dans un cadre simple mais toujours tenter de voir ce cadre sous différents angles et malgré sa rigidité en repousser les limites et ne pas ce laisser endormir par les conventions, ouvrir son esprit, élargir ses perceptions, être "aware". Nos règles étant souvent celles que l'on veut bien se donner.

(Ce petit interlude de philosophie vous a été présenté par la rédaction du Bouboublog en partenariat avec Philosophie magasine).

Ca me fait tout drôle. Cela fait un moment que je ne parle de rien à part de sport et d'entraînement? Je n'ai plus l'habitude. Signe que les choses ne se passent pas trop mal. Oh bien sûr il y aura bien un ou deux soucis par ci par là qui me poussent à aller chez l'osthé demain mais rien qui ne puisse véritablement vous intéresser. Si ? Ah bon d'accord.

Et bien, ressentant une résurgence de mes maux de 2007, ceux-ci me métérialisant pour l'instant par des tensions des psoas et des adducteurs, une contracture du pyramidal droit. J'essaie grâce à mon expérience, de gérer les tensions et d'anticiper les problèmes en : 

- prenant rendez vous avec le corps médical.

- m'étirant beaucoup.

- ne fractionnant pas à pied. Tout au plus des footings et quelques fartlecks pour faire genre.

Je n'attends pas vraiment grand chose de mon rendez vous de demain, c'est juste pour me donner bonne conscience n'étant pas retourné chez mon ostéo depuis 2008 ou 2009 avant mes 3 chutes (ayant plus d'une centaine de séances de kiné, je ne peux pas être partout).

Alors mis à part à pied, ces gênes ne me gênent pas au-delà de l'activité capesque, nageant et roulant tant que mon emploi du temps fait ce qu'il peut. C'est la raison pour laquelle, avant de me décoapter les ventricules le 11 au tri Watt Bike de Meudon, il se pourrait que, malgré mon entrainement aspécifique, je m'alignâsse sur le 10km de Bosc le Hard ce week end. Celui là même, où, l'an dernier, de mes foulées sveltes et aériennes j'établissais mon NBR en 36'28. (Rapiecé depuis de nombreuses secondes NDLR). En effet, 2 personnes différentes m'en ont parlé (oui, différentes parce que j'ai mis 2, sinon j'aurais mis "une seule personne" et elle n'aurait pas été différente puisqu'elle est toute seule) et la stèle qu'il m'avait promis pour ma performance n'étant toujours pas en place, je retourne là bas pour mettre les choses au clair. D'autant que bénéficiant de l'effet de surprise c'est dans ces conditions que l'on peut surprendre les plus gros.

Donc oui, la participation à cette course est en totale contradiction avec ce que j'ai écrit plus haut. Mais comme j'aime à le dire :

''No Rules !" (Ce qui rejoint ce que j'ai dit plus haut. T'ain c'est pas un blog de merdeux quand même !)

A+   

Salut les jeunes, ça faisait longtemps que je n'étais pas reparu. Ah, on me fait signe qu'en fait ça ne fait que 5 jours, comme quoi, le temps sait passer lentement...

Alors, au vu du nombre de points d'interrogation qui semble indiquer l'émission d'un doute quant à la véracité de mes précedents propos, au vu de la redondance du mot "blague" dans les commentaires du précedents article, je me devais d'écrire le présent article afin de confirmer mes propos et que vous ne soyez plus dubitatif et ne soyez plus turlupiné par le doute qui vous habite.

Et c'est dommage, car j'avais initialement pleins de choses intéressantes à raconter sur ma prépa, avec des calembours, des données scientifiques, de l'émotion, du suspens, comme cette fois où alors que je mettais à rude épreuve mon boitier de pédalier, je croise L. Fabius au bord de la route en train de téléphoner, qui m'arrête et qui commence à me parler de mon blog, qu'il est fan, qui voulait savoir si c'était possible que je mette le logo de la CREA dessus, etc. j'ai fait : "Houlà, tu me pètes les joyeuses Lolo, je veux rester un homme libre, ton logo, tu te le colles au fond du slobard ! Bises ! " Et je me suis cassé. Bref, pleins de petites histoires vraies telle que celle là, (d'ailleurs ça me rappel que j'ai vu un lapin crevé sur le bord de la route durant cette sortie). Bref...

Et finalement, bah non. Je n'ai d'abord pas eu le temps. Et puis quand enfin je l'ai, ce serait un anachronisme. Ce qu'il est impossible de faire sur le Bouboublog, qui est toujours au top de l'info et dont la réactivité ferait palir bien des ions. Alors sûrement est ce un signe du destin, sûrement n'étiez vous pas digne de lire mes propos, sûrement n'étiez vous pas prêt pour mon humour.

A la place vous aurez droit à compte rendu circonstancié d'une chute à vélo.

Ouai, c'est nul.

Jeudi matin je baguenaudais donc à grands coups de 54x11 en fôret Landaise, lorsque je vois l'heure et je me dis : "Oh, il va être l'heure de rentrer sur MSA !" Ce que je fis promptement. Un peu en avance sur l'horaire, et toujours enclin à la perfection et à rechercher le petit  "plus" qui fait la différence, je me dis que je vais aller me chercher la côte de Montville.

"Tiens, je vais aller me chercher la côte de Montville."

 Je vais donc me chercher la côte de Montville. Sitôt grimpée, il me faut redescendre via une pente non éloignée afin de reprendre le chemin de chez moi. Et alors que je suis tranquille, en roue libre, en appuis les 2 mains sur le guidon, ma roue avant saute, ce qui à pour conséquence directe de faire sauter mon guidon. La logique aurait voulu que mes mains accompagnent le tout. Nonnnnn, trop simple, trop logique. Mes mains qui supportent donc mes épaules, font le choix de glisser vers l'avant. (là où il y a le vide). S'en suit donc une mémorable cabriole (J'ai recherché brièvement dans les prises de Judo ou les figures en gym, mais je n'ai rien trouvé de comparable). Je fini donc sur le dos, me relève, a priori sans gros bobos, vérifie que personne n'a vu et filmé ça, (s'en serait fini de ma renommée) et m'ausculte. Après une première analyse que je trouvais rassurante, les "clic clic" dans mon épaule gauche, en plus de n'être que peu rassurants, n'étaient pas sans me rappeler quelques épisodes douloureux de ma vie. Bien évidemment comme dans mon précedent épisode auditif, je n'ose y croire. On est proche de l'irréel. 

3 ans, 3 chutes, 3 fractures, 3 clavicules. (Je passe sur le talon et le tympan).

Et pourtant, je dois me résoudre à appeler Mme Bouboute à la rescousse. Direction les urgences. Dans la voiture j'entends mon horoscope du moment : "..., Votre couleur, le noir. Votre chiffre, le zéro. Votre pierre, le marbre."

"Ah..."

Arrivé sur place, l'infirmière me reconnait et m'installe dans le coin VIP, avec gros traitement de faveur par rapport aux années précedentes, anti douleurs en tranfusion, brancardier pour le fauteuil roulant, pas de temps d'attente. Le fruit de la régularité sont récoltés.(J'ai hésité à demander à Mme Bouboute de prendre un photo pour le souvenir et le blog, mais, je n'étais pas sur de sa réaction).

Bilan : Fracture de la clavicule gauche en son extrémité externe. Avec bien sûr le petit cadeau fidélité. Oui, car pour 3 chutes et 3 fractures en 3 ans, vous avez le droit gratuitement aux contusions et aux plaies qui suintent dans le bas du dos (où le haut des fesses comme vous voulez). C'est le programme fidélité "Gros tocard malchanceux" auquel j'ai apparement souscrit. Cela m'oblige donc pour l'instant à porter mes pantalons de manière peu conventionelle.

Depuis, s'en suit donc une semaine de douleurs, de souffrances et d'afflictions, (que j'avais déjà succintement décritent et que vous connaissez sûrement si vous êtes quelqu'un de bien). Auquel s'est rajouté durant plusieurs jours, la perte du net, du téléphone et de la TV. C'est sûrement parce que je le vaux bien.

En attendant j'essaie de mettre au point une nouvelle technique de vélo.

Teasing : Dans le prochain numéro de ''La Boubouse de merde way of life", découvrez les turpitudes qui agitent Boubou pour la suite de sa carrière sportive.

A+

Alors que je préparais Cambrai depuis quelques semaines et que je pouvais gambader le cuissou léger et la cheville alerte, est arrivée au gré d'une séance assez intensive, un retour en arrière de mes maux psoasiques. Ce qui allait finalement m'obliger à stoper les enchaînements unipodaux qui me réussisaient, pour une fois, pas trop mal. Mais également m'obliger à retourner voir mon doc pour des examens approfondis et ce, à la demande de mon kiné, du fait de ce retour très aigu de mes douleurs alors que je m'étais envoyé depuis mi-juillet 2007 dans les 80 séances de kiné.

Je ressortais donc du cabinet médical avec ma petite ordonnance pour une radio et une écho. (Et une radio qui fait de l'écho, c'est nul...)

Puis finalement, ça m'a saoûlé de faire ces exams, j'avais vraiment envie de retourner aux urgences, ça faisait plus d'un an que je n'y étais pas retourné, ça me manquait alors je me suis baillé à vélo. Bref...

Maintenant que ma cure d'urgence est effectuée, que ma clavicule est calé revenons à mes premiers amours, mes problèmes psoaso-diaphragmo-adductoriels.

J'ai d'abord naïvement cru qu'avec l'arrêt de plusieurs semaines du fait de ma fracture, ça allait permettre un peu de mieux. Le con. Quand au bout de 4' pour mon premier footing à 9 km/h les tensions se sont faites sentir, quand à chaque culbutes, un point bien douloureux apparaîssait dans le bas ventre, j'ai eu le pressentiment, voir l'intime conviction, que je m'étais fouré le doigt dans l'oeil suffisament profondément pour me gratter le trou du cul avec le dit doigt.

J'utilisais donc mes ordonnances précieusement gardé dans ma boîte à ordonnances qui se trouve dans ma pièce à ordonnances et m'en allait lundi 4 oct dans ma seconde maison, le cabinet de radiologie  de MSA. C'est pratique, j'ai ma propre cabine pour me changer et apparement ils se posent la question d'investir dans un nouvel appareil à radio juste pour moi, pensant qu'il serait rentabilisé en quelques années, plutôt cool, non ?

Bon, les résultats furent ceux auxquels je m'attendais, et les mêmes qu'il y a 3 ans, RAS.

En attendant de retourner voir le corps médical d'ici quelques jours, je limitais papillon, dos et culbutes, rangeais mes runnings. Voilà qui ne m'aidait pas à sortir ma motivation de la boîte dans laquelle je l'avais rangé début août et de laquelle je n'arrive pas, mais vraiment pas, à la sortir.

Durant ce laps de temps de non sollicitation de mes psoas, je tentais et tente toujours d'inhiber l'état de contraction permanente de ces derniers, qui, selon mon kiné, serait devenu l'état "normal" pour mon petit cerveau du fait du temps depuis lequel ils sont ainsi. Je tente ainsi de "reprogrammer", dixit mon kiné, cet état de relâchement de mes muscles.

Et durant ce laps de temps je tente également de me creuser la caboche (ça faisait longtemps que je n'avais plus entendu ce mot, heureusement que je suis là  :o) pour essayer de comprendre, trouver et résoudre l'éventuel problème fonctionnel qui provoquerait le retour continuel du problème dû au dit problème. (Là, on est plus sur la théorie de mon doc).

J'effectuais donc une véritable "tempête de cerveau" (oui un brainstorming) et vous en fait partager sa teneur parce que c'est comme ça, c'est cadeau, je me livre à vous, ça fait plaisir.  

Quid de l'alimentation ? Ne dit on pas que le psoas est le muscle poubelle de l'organisme du fait de sa proximité avec intestins et autres ? Si il est vrai que durant certaines péridodes, ça ne ressemblait VRAIMENT à rien niveau alimentation, j'ai corrigé le tir et mon assiette sans pour autant y trouver de corrélations probantes et significatives.

Quid de mon anatomie, ma morphologie ? Alors là, point sensible, je suis bancale et contrairement aux apparences (huhu ^^), mal gaulé. Détenteur du label Rouge "ILMI" et porteur de semelles de père en fils depuis plusieurs génerations, je suis scoliosé et vertébralement mal foutu. Un ostéo renommé de Rouen, à mes 25 ans, m'avait tenu à peu près ce langage: "Avec ce problème de vertèbre tu seras emmerdé toute ta vie (J'ai un corps vertébral plus bas d'un côté que de l'autre, ce qui provoque une vrille de la colonne pour compenser, NDLR)" "T'as un dos de vieux, si je t'avais vu plus tôt je t'aurais dit de ne pas faire de triathlon, ni même Staps." "Faut plus mettre de palmes".

Bon faut quand même vivre sa vie, parce que vivre jusqu'à 120 ans mais être resté devant sa télé toute sa vie, ça a le charme d'un concert de 8 h de Christophe Maé sans entract, même si ici, il n'est évidemment pas question de vie ou de mort mais juste de "plaisir" de vie. Bref, cette même année, je faisais l'IM Sherborne.  ^^

Note pour plus tard : Retourner voir HE pour vérifier les semelles même si c'est une des premières choses qui fut faite.

Quid de mon matos ? J'ai changé moults fois de paires de pompes, sans aucune amélioration.

A vélo, c'est là où les douleurs se font le moins sentir, à part en période aigu. Le fait de passer de P3 alu à P3c à mulet selon les périodes ne fait évoluer en rien le schmilblick.

Quid de ma tech nata ? Bon là, faut pas déconner, je suis maître nageur professionel, j'ai les appuis du canard, la coordination d'un danseur de country, le relâchement d'un sphincter de diarrhéique, la glisse de Rocco Sifredi (désolé), non, là je ne vois pas.  

Quid de ma tech vélo ? Ne ressentant la douleur qu'en période aigu, je ne mets pas le vélo dans les causes de mes soucis. Cependant, ma position "Over fend la bise" adjointe à ma cadence de pédalage digne d'une trotteuse sur une horloge, ne facilite pas le relâchement musculaire et le retour à la normal. Mes cales ont un léger jeu latéral pour éviter tous problèmes de genoux ou hanches.

Quid de ma tech càp ? La question se pose. La càp étant LA véritable activité où tout commence, où tout est le plus douloureux. J'ai tenté durant ma reprise l'an dernier d'être très technique durant ma course, de beaucoup bosser le gainage, allant même jusqu'à me filmer pendant que je courais. Bien que n'étant pas véritablement spécialiste, il n'y a rien qui me choque dans ma foulée, au contraire (Ca ne veut rien dire).

A noter, et c'est là que c'est intéressant. En période non aigu, les problèmes apparaissent au delà de 14/15 km/h et en dessous de 17/18 km/h. RAS sur du 1' a 2' à 19/20 km/h. RAS sur 1h à 12 km/h. Par contre au bout de 4/5' à 16 km/h ça sent le cul de moufette. Ceci pour des phases non aigu. Sinon 4' à 11km/h suffisent. Toujours à noter, la course en côte semble moins sollicitante. Quelques soient les intensités. Mais ces constats ne m'aident pas plus.

Quid de mon boulot ? A part mes tympans et le marteau qui tape sur l'enclume pendant une grande partie de la journée, à part une légère déclivité du sol sur lequel je marche, à part quelques soucis sinuso-bronchiques, je ne vois pas le rapport.

Voilà ce vers quoi mes tribulations cérébrales mon menées, si vous avez d'autres idées, hypothèses, remarques, questions, anecdotes, n'hésitez pas.

J'en étais à ces réflexions, quand tout à coup, je me sens con. Assis par terre dans le salon, je ne fouts rien, je suis un con. Heureusement que ma copine à soudain l'idée de génie de... me dire d'aller m'étirer. Alors j'y vais.

A+ 

C'est comme ça que mon frère m'appelait quand j'avais ma tendinite du TFL qui claquait au niveau de la hanche. Bon il disait ça au hasard parce qu'il y connait que dalle en anatomie. Aujourd'hui il m'appelle comme ça, mais il a raison.

Le problème de la clavicule quand on la casse, c'est qu'elle ne fait pas vraiment partie d'un membre. Elle n'est pas une extrémité, elle fait la jonction entre différents os, et donc elle est plus souvent mise en jeu. D'un côté par le bras et de l'autre par le cou et les muscles respiratoires.

Alors qu'est ce que cela implique ? (Oui, je sais que vous vous posez la question...) Et bah, bande de tocards (j'aime bien prendre un ton condescendant), cela implique que par exemple, t'es là, t'es tranquille (Oui, je me permets de te tutoyer jeune lecteur, ce afin de te faciliter l'appropriation de mes propos) avec ta clavicule pétée en 2, tu te fais ch, tu profites de la vie en essayant de trouver une position pas trop douloureuse et paf, t'as envie de bailler ! La boulette...

Et oui, car tu as toutes les chances du monde, si tu cèdes à cette envie presque irrépressible (et tu vas céder à un moment ou à un autre), de contracter ton sterno-cleïdo-mastoïdien et ainsi d'entendre le doux et sympathique petit "Crrr" caractéristique du frottement des 2 parties de l'os brisé. Hummmmm, c'est bon....

Cela fonctionne également avec l'éternuement, mais là, c'est un peu plus costaud parce que plus dur à contrôler et implique un mouvement plus violent, et si c'est un bel éternuement, tu peux carrément avoir droit au jouissif "Craaac". Hummmm, mélodieux son des os qui s'entrechoquent...

Bon, je vous arrête, le fait que l'os bouge n'est pas spécialement douloureux. Non en fait ce sont plutôt les chaires encore endolories de la chute qui se trouvent autour qui provoquent la douleur ainsi que la représentation mentale qu'on ce fait du bordel que ça doit être dans l'épaule. Représentation d'autant plus facile à ce faire que l'on à un hématome multicolore et quelques dermabrasions (nom politiquement correct pour dire "Y'a plus de peau") sur la dite épaule.

Mais tout cela n'est rien. Non ce n'est rien ça... à côté des premières nuits !  

Après avoir lutté pour trouver LA postion à peu près confortable et non douloureuse, alors que tu es à quelques centimètres de gagner Morphée, à quelques secondes de sombrer dans l'abîme, le petit ''Clac'' qui va bien, celui qui vient alors que tu ne penses pas avoir bougé. Tout petit mais suffisant pour que les vibrations arrivent à se propager. C'ulé !

Et puis finalement c'est bon, on arrive quand même à dormir... Mais quand on dort on rêve, on bouge. Douce torture que d'entendre toujours ce même craquement qui te sort de ta torpeur, cette douleur qui te fait ouvrir les yeux en pleine nuit, ce juste pour avoir malencontreusement remué un  peu. 

Rhaaaaa, lovely....

(Je passe sur le fait que j'ai quelques accès de noctamburnisme et qu'il arrive parfois, en cas de nervosité ou d'excitation importante, que je me lève carrément).

Mais je te sens d'humeur joueuse et l'esprit blagueur. Ca me plaît, aussi vais-je donc te donner une petite blagounette à faire à tout pété de la clavicule. C'est la blague du "Réflexe !" Il suffit pour cela de lui lancer subitement un truc alors que vous êtes assez près l'un de l'autre. Trop Kikoo lol, MDR, PTDR, Owned !

Bon attention. Pas la peine de me le faire à moi. Je me la fais tout seul (Non, pas la peine de rentrer dans les détails...)

Alors je rassure les futurs cassés de la clavicule, tout cela ne dure que les 5 à 7 premiers jours. Le temps pour l'hématome de se résorber, pour la clavicule de se replacer. Certes on ne peut toujours pas se resservir du bras, mais on se fait moins harceler par ces craquements. Bon, par contre les anneaux sont toujours là.

Quoi, je ne vous ai pas parlé des anneaux claviculaires ? Rhôoooo, laissez moi réparer cette erreur. Alors, ce sont de très ésthétiques anneaux que l'on passe autour de chaque épaules et qui sont reliés entre eux dans le dos. Leur but étant de maintenir les épaules en arrière pour que la clavicule lésée se replace correctement et soit stabilisée pour le "ressoudage". Alors au-delà d'avoir l'air d'un gros débile avec ça, les anneaux on également cette particularité d'être totalement inconfortable.

Inconfortable d'abord pour toi, parce qu'il faut les serrer un peu donc tu peux faire comprendre à tes aisselles qu'elle vont être rouge et irritées pendant un paquet de temps, expliquer à ton bras que la mauvaise circulation sanguine n'est pas que passagère et à tes naseaux que l'odeur fétide qui s'échappe du dessous de tes bras et des anneaux, elle, ne va faire qu'empirer.

Inconfortable ensuite pour tes proches de petite taille parce que tu fouettes quand même sévère des dessous de bras.

Sinon d'ici quelques jours j'irais reprendre une petite dose de rayons X pour mon quota annuelle, afin de contrôler que tout s'aligne pour le mieux.

Alors je pensais au début que cela avait pétée au même endroit que l'an dernier (Pour les nouveaux qui viennent de rejoindre le récit de la grosse Boubouse life qui tue sa mère, ma clavicule c'est déjà fracturée l'an dernier). Et bien que nenni et pour mieux vous représenter l'évolution de mon os, je me suis servi de mes talents d'infographiste :

Je ne vous ferais pas l'affront de légender ces dessins car vous aurez tous reconnu la clavicule et le sternum.

Clavicule droite au 13 juillet 2009 :

  Clavicule droite au 14 juillet 2009 : Enculé.

Clavicule droite au 3 aout 2010 :

Clavicule droite au 4 aout 2010 : Hannn, bâtard.

Je vais devoir attendre un peu avant de créer un nouvelle planche....

A+