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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 22:58

C'est le grand jour, enfin. Après une grande attente, me voilà au pied du mur, le coeur battant, les tempes humides, je vais revoir Ben Boost au resto. Avec Lo et Dam's et... Quoi ? Vous vous en foutez ? Mais pourtant  il portait un petit t-shirt rose ainsi qu'un petite paire de sandales qui lui donnaient un air... Non ? Bon...

 

C'est le grand jour, enfin. Après une grande attente, me voilà au pied du mur, le coeur battant, les tempes humides, je suis de retour à St Pierre des fleurs pour le duathlon LD.

Alors avant de donner de plus amples détails quant à mes péregrinations sportives, il faut que vous sachiez (pour ceux qui ne le sachiassent pas encore) que j'ai cette particularité d'être différent et ce, en bien des points. C'est ainsi que je peux, durant mon sommeil, me faire des contractures. C'est ainsi que samedi matin, la veille de la course, je me réveille tout flappi avec mon petit point de contracture au jumeau gauche. "Mais qu'as tu bien pu faire pour avoir ça ?" me dis je. Je cherche et je crois avoir trouvé... A un moment je suis rentré chez moi et j'ai monté les escaliers. Le con.

Bref, je ne me suis pas plus alarmé que ça, je suis passé maître dans l'art de la gestion de contracture.

 

Mais revenons plutôt à la course où mon choix matériel prête certains à sourire. Et pourtant...

Certes, je suis monté fin. Casque classique pour éviter la chaleur du jour et paire de cosmic en lieu et place du combo para/3bâtons, trouvant la rigidité latérale de ce dernier assez bof, à fortiori sur un parcours qui laisse place à pas mal de relances. Bref, j'ai choisi la config petit slip pour mon entrée en matière dans cette saison 2011.

 

Après un bref échauffement en compagnie de Copsté qui laisse constater un cardio assez elevé (le cardio pas Copsté)sûrement dû à la chaleur, c'est la mise en place sur la ligne de départ. Le temps de quelques palabres par le corps arbitral, le speaker ou encore le maire, et je n'ai plus que du gel de salive dans la bouche.

 

  fake-dep-copie-1.JPG

 

 

Pour le coup, pas de "Big start mother fucker !" je décide de la jouer grand prince en laissant passer pas mal de monde. Un départ mesuré par rapport à l'an dernier donc, qui est censé me laisser du jus pour la fin de course qui me verra à n'en point douter laminer la conccurence à grands coups de runnings dans la gueule.

 

Je me trouve en compagnie de Guigui et nous gambadons tous les 2 en regardant des troupeaux de duathlètes inconscients nous doubler, qui n'ont pas du penser qu'ils étaient sur une intensité qui ne me semblait à priori que peu adéquate avec la durée de l'épreuve de pratiquement 3h. Je pouffe intérieurement. Zizillaire nous rejoint. Nous sommes maintenant un petit groupe de 5/6. Au gré du parcours et de ses relances, nous varions un peu l'allure et Guigui lâche un peu de terrain.

 

Dans les derniers kilo, alors qu'une dernière relance se fait, je préfère temporiser et laisse ainsi mes camarades du moment prendre quelques dizaines de mètres d'avance. (Ca me fera plus de monde à doubler à vélo :o) Malgré une gestion plus fine de l'allure par raport à 2010, mon cardio est très élevé, plus haut que lors du 10km de Bosc le hard. Chaleur, fraîcheur, physique, ? Je m'en bats les steacks pour l'instant. Guigui me rejoint à l'entrée du parc et nous sortons de ce dernier ensemble. Je suis fraîche comme une jouvencelle. (Mis à part quelques douleurs aux cuisses et aux mollets, ainsi qu'une soif qui me tenaille déjà), et ce serait dommage de ne pas l'être puisqu'on m'annonce 28ème et que je sors avec plus d'une minute de retard par rapport à l'an dernier. Va falloir cravacher dur pour la suite.   

 

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Je galère sévère pour mettre ma chaussure gauche, puis prends de la vitesse et gère mon effort pour ne pas griller mes cartouches trop vite. Guigui prend un peu d'avance mais je suis easy like a flower et déjà nous doublons quelques cyclotouristes. Les grands bouts de droit s'avalent pour l'instant facilement, premier passage dans la côte, facile, je gère. Premier tour en 15'56. Ah ouai... A cette allure je peux gérer. Va quand même falloir s'énerver un peu...

 

J'accélère un chouilla sur le second tour, on reprend quelques gars, je passe Guigui avec son air Guiguilleret et fini le 2ème tour en 15'17.

 

J'ai déjà soif et à l'allure où je me ravitaille, j'ai peur que mes bidons ne tiennent pas les 6 tours. Durant le 3ème tour, on commence à doubler pas mal de gogols d'attardés ce qui complique pas mal la tâche. La vigilance requise est accrue car les routes sont peu larges et si l'on risque la collision avec les écarts on peut aussi facilement se retrouver dans la roue de quelqu'un qui met beaucoup de temps à doubler. En un mot, ça m'énerve. Mon allure n'est pas du tout régulière je suis sans cesse gêné par ceux que je double, par ceux qui me double et par ceux qui se double. Je profite donc de la côte pour accélerer assez sévèrement et sortir de la masse des faire valoirs qui s'entredoublaient et retrouve enfin un peu de quiétude au son du "rourourou" de mes cosmics.  

3ème tour en 15'02.

 

Je roule maintenant avec un gars que je sais pas qui c'est et que nous appelerons pour l'occasion "René", et suis rejoins par Didier (c'est son vrai prénom) de VdR (c'est pas son nom). Cela a pour conséquence de réhausser un chouilla l'allure et ce n'est pas un mal. Nous nous doublons là encore au gré des difficultés, je suis assez à l'aise Blaise malgré que j'ai soif. 4ème tour en 14'40. Il était temps que je trouve mon allure de croisière.

 

toujours-autre-0076.JPG

 

Avant dernier tour. Beaucoup de monde sur le parcours vélo. Et... c'est la loose totale... En plein ligne droite et alors que je fais parler mon talent à grands coups de vastes internes, je me fais déposer par Leduey. Et ce, alors qu'il a perdu sa vice ! Arffff, ça ne m'est pas arrivé souvent de me prendre un tour ! 'Culé ! Je n'ai pas dit mon dernier mot pour autant. Je réembraye avec mes accolytes de circonstances, m'hydrate tant que faire ce peu (formule à utiliser régulièrement, ça impressionne les incultes). 14'59 pour le 5 ème tour.

 

Bon, pour le dernier tour, je me dis que je vais me relâcher un chouilla les testicules pour préparer la suite. Hélas, le début est chaotique du fait de nombreux doublage à effectuer, ce qui m'oblige à m'employer pour me détacher. Qui plus est, je n'ai pas digérer le doublage de Leduey avec sa vice en moins, alors je remonte sur lui et le redouble ! Ahah, on fait moins le malin quand on est en train de courir !  C'est  donc à mi-tour que je peux relâcher un peu l'allure. Je déroule les derniers kilos pour poser le vélo après environ 15'30 sur ce dernier tour.

 

Avec les muscles des cuisses qui se contractent de partout, je fais une transition a faire rêver un myopathe. Enfin, mes chaussures sont enfilés et je franchis la sortie du parc non loin derrière René.

 

110410-duaspf-966.jpg

 

Là, je me dis, "Mon gaillard, tu vas les ramasser, c'est même pas la peine de les compter bâtard  !" Et effectivement, passé quelques hectomètres, je passe déjà René, puis quelques mètres plus loin, je passe sans trop de difficultés l'athlète de Drancy que j'avais littéralement détruit sous les yeux et aux yeux de son fils l'an dernier à l'arrivée.

Ma foulée efficiente et lègère fait fî des crampes qui se déclenchent dans les quadris à chaque pose de pied et se pose naturellement. Mon regard, se dirige déjà vers les pauvres victimes quelques centaines de mètres devant moi. Les premiers kilomètres se passent bien malgré que je commence à morfler un peu et que j'en ai bien marre. Je ne suis qu'au 2-3ème kilo et de légères pensées négatives me viennent en tête.

"T'es roti, il te reste encore 7 bornes, t'es à 14 km/h à bloc et tu es censé faire Guerlédan avec 2 fois plus de vélo et ses 30 bornes à pieds. T'es con ? " "Et Embrun ? T'as pensé à Embrun ? Putain mais ça va être 20 fois plus long !!! T'iras moins vite et tu seras encore plus cramé ! T'es vraiment un gros con !"  "Pis au moins si t'arrêtais de chauffer tout le monde sur toutes les courses que tu vas faire en disant que tu vas leurs péter les rotules, p'tête que tu pourrais la jouer plus relâcher ? Abruti !" Bref, le doute m'assaille.   

 

Pas le temps d'approfondir mes reflexions, la côte s'impose à moi. Je passe en mode "petites foulées rasantes" et mon allure se réduit légèrement. Ce faisant, je ne profite plus du vent que je créé du fait de ma vitesse et la chaleur commence à se faire vraiment sentir. Le cardio est toujours très élevé malgré cette dernière et la fatigue qui devrait le garder à des fréquences plus basses.

Je reviens sur mes prédecesseurs et c'est une fois passé le virage très serré de mi parcours que je reconnais à 50m devant moi, Pierrick Lelièvre avec qui j'avais fait un one on one l'an dernier et que j'avais pratiquement laissé pour mort à 300 m de la fin. 50m devant lui (soit, combien devant moi ?) c'est Zizilaire qui bouge son boule prohéminant.

Chié, j'ai carrément pas envie de refaire un remake de l'an dernier avec Pierrick, je suis bien trop cramé. Je cartonne à 13km/h... Je relâche légèrement juste avant d'arriver à sa hauteur, puis je sprint à 13.5 km/h en le doublant pour bien lui péter le moral ! Mission réussie, il ne s'accroche pas. Au tour de Zizillaire.

 

Je vois que je m'approche légèrement de lui, puis peu à peu l'écart se stabilise. J'ai beau allonger dans les descentes, rien de significatif. Je suis méga cuit, impossible d'accélerer, j'ai le cardio à plus de 180 à 13 km/h ! J'ai envie de marcher. Je suis mort. Je me dis que mes nouvelles pompes, les Green silence, portent vraiment bien leur nom, elles ne font pas un bruit quand je cours.

Dernière tentative en descente, mais non, il a accéleré aussi et reprend même de l'avance.

A 1km de la fin, le Drancyien (?) me repasse. Arf ! Je m'accroche pendant 3m, mais je ne me sens pas trop bien niveau têtal et les étoiles que je vois ne m'apparaissent pas de bonne augure. Je retourne à mes petites foulées. J'ai 3 gars devant moi à moins de 30" et je ne suis pas capable de mettre la grosse mine qui décolmate les coronaires et qui me permettrait peut être de me foutre de leur gueule à l'arrivée.Dernière ligne droite. Plus de 40' pour 9km300. La looooose. De l'ombre et de l'eau.

 

Je manque de lucidité et demande un Tshirt M à la bénévole alors qu'avec XL, j'aurais eu plus de tissus pour nettoyer mon vélo. Complétement à la rue. Mon chrono de 2h51'34'' me laisse un peu désabusé. Presque 1'30 de plus que l'an dernier. La càp m'aura été fatale. Je crois que les conneries de partir prudemment c'est fini. Déjà à Pont-Au l'an dernier, ça m'a pas réussi, là non, plus. Plus de tergiversations, maintenant c'est la bave aux lèvres dès le début !

 

Alors vous aurez remarqué que mon C.R est assez long et ce, pour ne pas dire grand chose. Et bien c'est voulu. En effet, le jour de la course, une jeune fille qui participait au relai m'a naturellement encouragé et est venue vers moi à la fin de la course. Celle ci est quelqu'un de bien car elle lit (déjà c'est bien) mais surtour apprécie mon blog (Très bien). Mais à la fin de notre discussion, cette petite insolente me dit, je cite : ''ce serait bien que tu fasses plus court, parce que des fois c'est trop long et à la fin on lit en diagonale".

.....

Je ne puis alors contenir quelques propos acerbes :

 

"Quoi !!! Jeune impie ! Ne sais tu pas que l'on ne demande pas au génie d'être conçis ? On laisse faire le talent, on ne le réduit ni ne le résume ! Sache vile demoiselle que je n'ai qu'une passion, la perfection ! Et que j'ai un don, le talent ! Les 2 ne font qu'un et s'exposent aux yeux fangeux de miliers de lecteurs dans la luminescence de mon blog ! Soyez déjà heureuse de pouvoir lire mes propos"

J'ai du lui mettre une claque dans sa gueule !

 

Touché par ces propos et par ma performance très moyenne, la nuit fut dure et la récup de puis ce jour n'en est que plus difficile.

 

A+

 

P.S : Il est possible que certains propos et évenements racontés ci-dessus soient légèrement erronés, voir quelque peu inventés. Je ne doute pas un instant que les personnes concernées, en tant que lecteurs assidus et donc clients d'un humour à 27°, puissent me tenir rigueur de ces écrits.

 

Gros bisous.

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commentaires

B
<br /> Merci les zamis. Ben Boost, loin de moi l'idée de dire que tu étais gay ! Surtout avec ta coupe de skinhead ! Quant aux produits dérivés et surtout au tshirt "bigmother fucking start !" c'est une<br /> excellente idée, et j'ai du mal a me faire a l'idée de ne pas être celui qui l'a eu ! (0;<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Vraiment trop bon ce petit CR, idéal pour lancer sa journée dans la bonne humeur.<br /> <br /> <br /> A quand des produits dérivés Bouboublog? Le Mug ou le t-shirt XL "big start motherfucker" parexemple.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Non je ne suis pas gay !!!<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> J'en pleure encore ;o)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par contre ami Boubou Gaffe au CopyrighT  "Pseudo triathlonien chevelu es queue de cheval".<br /> <br /> <br /> Non mais....<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> ce n'est plus maître ès Blog mais<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sire<br /> <br /> <br /> (concis)<br /> <br /> <br /> <br />
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L'auteur.

Né à l'âge de 2 ans en 1912. Boubou eu 5 ans en 1937, et très vite il comprit que sa destinée était de dominer le monde et de manger des Tuc. Dès lors, avec force et abnégation il s'astreignit à un travail de tous les jours afin de mettre en place son vil et sournois stratagème. Hélas, il mourra avant que la mission de sa vie ne s'accomplisse, puisque c'est dans un incendie en sauvant 7 personnes d'un immeuble en flamme qu'il rendra l'âme. C'est con.

 

Présentation du receuil de textes

 

"Le triathlon est un sport où à la fin il arrive toujours un truc à Boubou". C'est ainsi que fut défini le triathlon par les infirmières de la clinique du Cèdre. En effet, fort d'une physiologie, d'une génétique et d'une volonté hors du commun, Boubou à cette particularité de ne jamais pouvoir donner la pleine mesure de son talent.

Pour autant, d'inénarrables aventures vous attendent, de la violence, du sexe, du sang, de la gloire, de l'érotisme, de l'humour, du suspens, du stupre, des cours de médecine et bien sûr des performances fantasmagoriques (ainsi que des fautes d'orthographes).

 

Alors évidemment, il ne s'agira pas non plus de vous écraser en vous racontant ma destinée, le contraste avec vos mornes vies vous ferait paraître bien miséreux, non, son but est juste de vous en donner un petit aperçu qui soit suffisament parlant pour que vous puissiez à la fois vivre ma vie par procuration et que vous vous rendiez également compte que le gars qui est derrière ce blog n'est pas le premier venu... mais plutôt le premier arrivé.

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