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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 09:30

Ok les cocos, je vous le dis tout de suite le duathlon LD, c'est supra dur ! Je devais écrire l'article que quand je n'aurais plus de courbatures, mais finalement ça risque de prendre trop de temps...

 

Alors, bien que je ne me sois pas fixé le duathlon LD de st pierre des Fleurs comme un objectif important de ma saison, je ne cachais pas que j'avais quelques velleités de  bien performer, ce afin de montrer que le patron était revenu.

En effet les 2 résultats précédents pouvaient laisser augurer d'une prestation honnête, même si effectivement, le type d'intensité diffère et est moins spécifique au type d'entraînement qui fût le mien ces derniers mois.

 

Arrivé sur les lieux, le soleil est comme il fût les jours précédents, bien présent et je ne cache pas avoir une légère appréhension en cas de forte chaleur, n'ayant suivi aucun gros entraînement par température élevée. mais je fais fî de ces inquiétudes et cours déjà vers le retrait des dossards où je rencontre entre autre, mes camarades de jeu Mt st Aignais.

Le parcours est simple : 10 km en càp (700m d'une petite boucle puis 9300 m d'une grande boucle)- 56 km de vélo (6 x la boucle de 9.3 km) et enfin 9.3km de càp. Soit 8 fois la même boucle. 

 

Ma prépa est hâtive, on papote, on papote et on est à la bourre. Au moment d'emmener tout le matos dans le parc une tatation reflèxe de mes boyaux me fait remarquer que celui de devant s'est légèrement dégonflé.

 

Gnnnni ! Hannnn, calme toi, Oh Grand Boubou ! Tu vas lui mettre 10-11 bars dans la tête et il va tenir jusqu' à la fin. (Petit remake du Bec-Thomas 2006).  Je fais fî de cette inquiétude et après avoir sur-gonflé mon boyau, commence à prendre la route du parc.

Làs, je ressents une dilatation du gros colon qu'il est dangereux de laisser grandir sous peine de relâchement dudit colon en pleine course. Je ne fais pas fî de ce signal et vais donner de l'engrai à un sympathique arbre dont je ne saurais vous dire l'espèce, car comme de bien entendu, vous vous en foutez.

 

J'installe très rapidement et très à la bourre mon matos, ce qui aura pour conséquence d'avoir un échauffement assez succint.

Il est temps de ce placer sur la ligne de départ et je comprends que mon blog est lu et que mon précedent message est passé, car on me laisse la place en première ligne. La fessé sera d'autant plus facile à mettre...

 

dep.jpg

 

 

Big start !!! Ne pas se faire monter dessus. Faux plat descendant, propice à la haute vitesse, chose qui me connaît bien. Je suis facile, les sensations sont bonnes, je respire à pleins poumons les effluves du printemps. Au bout de quelques centaines de mètres je suis 5 ou 6 ème, juste derrière les Aldebert, Py, Tom ou encore Cadalen. Cardio à 170. Bizarre...

 

Autant quand quelqu'un est en 5 ème position d'une course, c'est plutôt de bonne augure, autant là, ça sent mauvais pour ma pomme.

Je décelère un peu, temporise mon aérienne et légère foulée et me fait doucement remonter par les lapins de Garenne. Cardio à 180, c'est plus logique  :o/

 

 encore-autre-0016.JPG

 

On me double par petites unités (ça n'a aucun sens petite unité, puisque une unité c'est un. Une petite unité c'est toujours un, à moins que ce ne soit que des tous petits coureurs qui me double, c'est possible, peu probable mais possible).

Bref, j'en arrive à me trouver dans un groupe d'une douzaine d'unités (qu'est ce que je vous disais) dont mes 2 compagnons de club, Guigui et Zizillaire. L'allure est soutenue et au 4 ème km je trouve que je ne suis pas complétement à mon aise, fait un peu chaud et puis j'ai du mal à hûmer les douces effluves du printemps. Mon cardio est au dessus de 180 et mon psoas droit commence à ce faire sentir. Bof en fait. J'ai connu des moments plus jouissifs.

 

Lorsque l'on à peine à sortir la tête de l'eau dans une situation difficile, ce n'est pas toujours de ses ennemis dont il faut se méfier. Non, c'est plutôt de ceux en qui on a confiance. C'est ceux là qui vous plantent le couteau dans le dos.

C'est ainsi que Guigui tout guilleret et serein met une mine dans un faux plat descendant.

Le groupe s'allonge sous ce coup de boutoir (Et un coup de boutoir d'un barreau ça fait mal). On perd 1 ou 2 personnes du groupe, moi même, grâce à la technique dite du "Bip bip", (J'y reviendrai plus tard) j'arrive à rester accroché, non sans serrer les dents et sans contracter un peu plus mon psoas.

Passage du ravito du 5ème, gros virage à gauche et un tocard remet un sac.

 

Arghh ! Boubou est surpris, Boubou prend cher dans sa gueule, Boubou saute. J'essaie de rester à une allure correcte hélas mon psoas me fait souffrir comme jamais. Autant effectivement, lorsque j'avais une contracture, ça faisait mal c'était douloureux, mais mon mental d'acier en faisait fî et je pouvais continuer à maintenir l'effort, autant là, cela devenait vraiment très très douloureux.

Je ralentis par la force des choses, impossible qu'il est d'engager ma jambe droite vers l'avant, je commence à claudiquer, à courir penché sur le côté et l'avant, en raccourcissant encore mes foulées. Ces dernières que j'ai mis tant de temps à forger, à  élaborer, à fabriquer, n'étaient plus rien du tout, à peine aurait on dit un Boris qui court.

J'ai de gros doutes quant à la suite de la course. Pour peu que la douleur continue pendant le vélo et je ne me vois pas finir la course comme ça.

Devant, le groupe s'éloigne, je ne peux même pas profiter des descentes pour allonger mes foulées et je les regarde partir assez déçu et énervé.

 

J'arrive tout de même au parc (vu tout ce que j'ai écris, j'ai cru que je n'y arriverais jamais ! ), effectue pour une fois, une transition pas trop pourrie (les leçons de Jeff à n'en point douter) et sort en 23 ème position après 38' de course. (?) 

 

Les cuissoux sont durs, mais les sensations, pour l'instant, correctes. Je reprends assez rapidement du monde, d'aucun diront, "normal, tu n'es pas n'importe qui !", je suis assez content car ma douleur ne se fait pas ressentir à vélo. Oufff, je peux bourriner  :o)

 

Le parcours est assez valloné , avec entre autre une assez belle bosse (à passer donc 6 fois) dans laquelle je ne veux pas mettre la petite, parce que c'est comme ça, je suis con, j'ai ma fierté. 54x23 peut être, mais 54 quand même !

 

Rapidement, au cours du premier tour et 1/2, je me rends compte qu'on est environ 4 gars à se doubler et se redoubler au gré des difficultés du parcours.  Parfois à 100m, parfoir à 10m. Je déguste sévère dans la côte ou j'accuse à chaque fois un retard conséquent que je récupère au début du tour suivant dans la grande ligne droite vent de face.

Il y 2 Rouennais, un gars d'Argentan et moi même. Puis vient se greffer un autre Rouennais qu'on récupère. 

Le parcours n'est pas des plus aisé et au fil des tours il y a du monde sur la route qu'il faut doubler parfois avec un gros différentiel, la concentration est de mise. Malgré que tous les participants soient sur la route, très peu ou pas de drafting, c'était vraiment ma crainte sur un parcours comme celui là. Pourtant alors que j'étais encore décroché et que je commençais mon enième remontée dans la grande ligne droite, un des rouennais se prend un carton (synonymes de 4 minutes d'arrêt au parc.) Je vois que le Rouennais peste et relâche son effort.

 

Les sensations qui étaient honnêtes se sont considérablement amoindries, et me fait un peu plus lâcher sur la fin du  4 ème tour. Je fais donc le forcing sur le 5 ème pour revenir au plus près, mais les bénèfs sont faibles. Il va falloir songer à rerouler sérieusement à l'entraînement. Sur le 6 ème tour je ne cherche plus une quelconque remontée, préfèrant temporiser un peu et me refaire la cerise parce que c'est le printemps.     

 

encore-autre-0030.JPG

 

Arrivé au parc en 1h33, on m'annonce 14 ème (bon, en fait il s'avère qu'un conccurent c'est "trompé" en faisant un tour de moins et est rentré devant beaucoup de monde dansle parc. Il classé, mais bon...)

 

Bon, là, les 9300 m qui m'attendent, je suis moyennement motivé. Je ne hume plus du tout les douces effluves du printemps, mais plutôt ma morve ainsi que l'amoniac qui se trouvent répandus sur mon corps.

 

Je tente de ne pas partir trop vite ce qui est assez difficile quand on a mon potentiel et ma foulée vous en conviendrez. Une crampe sur le vaste interne de chaque jambe et à chaque foulée me permettent néanmoins de ne pas voir trop grand pour mon départ et donc de réduire mes foulées.

Malgré un état général assez pitoyable, je double le sympathique conccurent d'Argentan qui m'avait déboité à vélo. (Je n'ai absolument pas l'habitude de ce genre de chose et c'est vraiment très très sympa ! D'autant que ce n'est pas fini !) Une centaine de mètres plus loin se trouve 3 Rouennais qui courent côte à côte. Je sais que si je ne les reprends pas le titre de champion de Normandie nous échappera, mais je suis confiant, la foulée est honnête et je perçois un rétrecissement de la distance nous séparant.

Au 3ème j'en double un (o: 

Au 3.5, j'en double un autre co:

Au 4ème, je reprends le dernier, à savoir Pierrick Lelièvre :oD

 

Ce dernier s'accroche à mon allure, je décide donc de temporiser, pour décocher un peu plus loin une fulguro-attack dont j'ai le secret (Je ne l'ai toujours testé qu'à l'entraînement et tout seul, mais je vous promet, qu'après ça, tu changes de pompes !)

 

Nous courrons côte à côte, doublons à nouveau (entre autres, celui qui à un tour de moins à vélo), parfois il passe devant moi, je fais ce qu'il faut pour suivre le lièvre (ouai je sais c'est super lourd...). On se fait déposer tranquillou par Yann Martin dont la fulguro-attack dur pratiquement 10 bornes et restons seul côte à côte. Dans chaque descente, je ne manque pas de faire péter toujours un peu plus des dernières fibres musculaires encore valides de mes cuisses en plaçant une petite attaque pour le décrocher. Je tente d'utiliser la technique du Bip bip, mais Pierrick revient à chaque fois. (La technique du Bip bip, découverte par maître Boubou avec l'aide de Docteur Dave, consiste à placer son centre de gravité en avant de son polygone de sustentation et ainsi créer un déséquilibre avant obligeant ainsi à accélerer sa fréquence de foulée. Attention cette technique ne doit être réaliser que par des professionels sous peine de manger du bitume. "Boubou, Dave, Analysis of Road Runner's stride, 2009, PastaParty ForSci."

 

 

bipbip.JPG

Dave Copyright.

 

 

Bref, nous n'arrivons pas à prendre l'ascendant l'un sur l'autre. Avec ces conneries d'accélerations on est en train de revenir sur un autre conccurent devant. Nous arrivons maintenant sur les derniers kilos. Bien qu'Avenne nous dépose à son tour, je suis assez confiant sur ma vitesse de base en cas de sprint final et je ressents en lui sa peur et entends d'ailleurs ses fesses qui font bravo. Il doute, s'en est fini de lui. En tout cas, c'est ce que je me dis...  :o/

 

Dernier kilo, toujours côte à côte, j'entends un gars qui revient derrière, tandis que nous sommes à une 50 aine de mètres du gars devant. Je reconnais les derniers virages, et vois au sol affiché : "9 km" et sans l'avoir prévu, ni savoir pourquoi, (d'aucuns appeleraient ça, l'instinct. L'instinct du vainqueur, du gars qui est né pour gagner !), je mets un gros sac qui déboîte !

Bon, au bout de 70m, je me dis que c'était peut être un peu tôt et peut être un peu violent comme attaque. Mais trop tard, je continue mon effort sans me retourner et reviens sur le gars de devant.

J'arrive à sa hauteur juste avant l'arrivée et juste devant celui qui doit être son fils, ce dernier me lancant un attendrissant " BOUFFE LE PAS ! BOUFFE LE PAS !"

 

Comme c'est touchant ( et pathétique), J'avais envie de m'arrêter, envie de lui dire :

 "Mais mon petit, ne vois tu pas qui je suis ? Ce que je suis ? Un animal. Une bête que l'odeur du sang d'une victime ne fait qu'exciter toujours un peu plus. Je suis une machine, ton père est sur mon chemin, je vais l'écraser comme les autres. Aller, sèche tes larmes petit, si tu veux je te filerais un autographe. 

 

Je le passe donc juste avant la dernière petite ligne droite et fini avec la tête qui tourne, des étoiles dans les yeux, quelques retours gastriques ainsi qu'avec les poumons qui veulent sortir prendre l'air.

 

arr.jpg

 

2ème càp en 38'48. Grosse, grosse progression de ma part puisqu'en plus d'avoir doublé comme j'amais cela ne m'étais arrivé, je suis sur cette 2ème càp à 5" du temps de Tom ! A moins que ce ne soit lui qui soit à 5" du mien.

 

Je me vide pratiquement une bouteille de coca dans le gosier, sec comme je suis. Avec Tom qui fait 2, Guigui qui fait 8 et moi même 11, nous spéculons sur les résultats par équipe, même si la cause semble entendu, pour 1 point, nous finirons 2 ème derrière Gonfreville. Arghhh !

Un peu déçu de ma course, je souhaitais faire dans les 10, ne pensais pas avoir de problème de psoas et ne pensais pas avoir une vitesse de base tellement énorme pour partir si vite et exploser plus loin.

 

Tous les résultats, photos, anecdotes et calembours : ici

 

Après une épreuve comme celle là, disputée sous un beau soleil, la récup est de mise et je ne sais pas quand mes courbatures auront disparus. Déjà je lorgne sur la suite de la prépa qui sera un peu plus spécifique LD avec pour objectif de cette première partie de saison le LD de Vendôme.

 

A+

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commentaires

M
<br /> <br /> C'est trop gentil à vous maître boubou. Cependant je suis triste de ne pas vous voir à l'oeuvre pour de vrai :-(<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Non je n'y serais pas, je te laisse gagner  (o;<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Y a des chances que j'aille faire le tri du Val St Père. Tu seras là pour me tordre ?<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Merci les copains. Megapogo, tu m'as cerné, ça va décerébrer sévère à la prochaine !   (o;<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bravo Maître Boubou, tu ne laisses vraiment aucune chance à tes adversaires, les 10 devant toi ne savent pas ce qu'il va leur arriver ;-)<br /> <br /> <br /> <br />
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L'auteur.

Né à l'âge de 2 ans en 1912. Boubou eu 5 ans en 1937, et très vite il comprit que sa destinée était de dominer le monde et de manger des Tuc. Dès lors, avec force et abnégation il s'astreignit à un travail de tous les jours afin de mettre en place son vil et sournois stratagème. Hélas, il mourra avant que la mission de sa vie ne s'accomplisse, puisque c'est dans un incendie en sauvant 7 personnes d'un immeuble en flamme qu'il rendra l'âme. C'est con.

 

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"Le triathlon est un sport où à la fin il arrive toujours un truc à Boubou". C'est ainsi que fut défini le triathlon par les infirmières de la clinique du Cèdre. En effet, fort d'une physiologie, d'une génétique et d'une volonté hors du commun, Boubou à cette particularité de ne jamais pouvoir donner la pleine mesure de son talent.

Pour autant, d'inénarrables aventures vous attendent, de la violence, du sexe, du sang, de la gloire, de l'érotisme, de l'humour, du suspens, du stupre, des cours de médecine et bien sûr des performances fantasmagoriques (ainsi que des fautes d'orthographes).

 

Alors évidemment, il ne s'agira pas non plus de vous écraser en vous racontant ma destinée, le contraste avec vos mornes vies vous ferait paraître bien miséreux, non, son but est juste de vous en donner un petit aperçu qui soit suffisament parlant pour que vous puissiez à la fois vivre ma vie par procuration et que vous vous rendiez également compte que le gars qui est derrière ce blog n'est pas le premier venu... mais plutôt le premier arrivé.

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