Je vais innover et parler entraînement. En effet, à quelques jours de mon premier marathon "sec", il semble opportun de faire une brève analyse de ce que fut ma préparation pour cette course censée sauver mon année 2011.
Accessoirement, elle prouvera que la performance qui sera mienne dimanche prochain ne sera pas dû au hasard, ne sera pas le fait d'un jour chanceux, non tout était calculé.
Donc à peine après avoir retiré mes anneaux et donc avoir retrouvé un minimum de mobilité je chaussais mes runnnings le 11 août, point de départ d'une remise à niveau pour me préparer à me préparer pour un marathon. (Je ne savais pas encore lequel.)
Et tape 1 : Après plusieurs semaines d'inactivité complète, je ne pouvais partir tambour battant, mais je ne pouvais prendre le temps de me toucher les testicules si je voulais revenir relativement vite à un état de forme honorable.
Sur les 3 premières semaines, je courais donc très régulièrement (5/6 fois sem.) en footing sur des distances de plus en plus longues, afin de retrouver une foulée, un souffle, mes gros muscles. (Et pas de chance à Embrun y'a que des triathlètes, alors quand tu cours avec eux, finalement ça va vite).
Je décide de m'aligner à La Rochelle.
Et je commence à faire un peu attention à ce que je mange pour m'alléger des quelques kilos de graisse accumulés durant mon immobilisation.
Et tape 2 : Sur les 3 semaines suivantes, je courais 5 fois sem en rajoutant de l'intensité. Un petit cycle de 6 séances VMA, pour me décalaminer les artères, une bonne sortie longue "casse fibres" en prévention du début de ma prépa spé. La forme est vite revenue. C'est aussi ça l'apanage des grands (où l'habitude d'avoir à revenir).
Et tape 3 : Après 4 jours bien souples pour refaire le plein d'énergie avec Frosties, début de la prépa spé sur 8 semaines ce qui implique la mise en place d'une planif et d'une prog au millimètre, où rien n'est laissé au hasard, où chaque déterminant de la performance est abordé à l'entraînement et savament placé dans son miscrocycle lui même intelligement placé dans le mésocycle, un truc de fou cette prépa.
Nan je déconne, j'ai rien prévu au dela d'une semaine.
Un chouilla plus de 6 semaines de démontage de cartilages et une douzaine de jours de "tapering" (je l'écris en Anglais, ça a quand même plus de résonnance aux yeux du néophyte).
A travailler donc : Le physio, le "mécanique" (foulée, end. msclr, posture générale) et dans une moindre mesure le psy. (Arriver à être content de courir longtemps avec les jambes en bois).
Pour cela, 5 séances par semaines où j'ai pris soin, entre autre, de garder quelques séances VMA (5) ici ou là pour garder cette foulée si vive et dynamique qui est mienne (et péter un peu de fibre) et pour avoir cette possiblité de finir mon marathon à 19 km/h si j'en ai envie.
Quelques sorties longues (sup 20km) avec de l'allure spé. Bon en fait je me suis chié dessus pour l'allure, me voyant moins rapide en début de prépa que ce que je suis à la fin. La preuve en est avec ma sortie favorite (30' échauf- 2km à 17km/h-1 km à 12- 10 km all. marathon- 1 km à 12- 5 km à 15.5 km/h) faite 2 fois à 3 sem d'intervalles, qui laisse paraître une amélioration de 0.5 km/h sur le 10 km pour une intensité d'effort identique.
Pour le reste, des footings à jeun ou non et quelques côtes.
Evidemment pas de prépa correcte sans compétitions de contrôles : mon 10 km moins de 10 j après le début du "spé". et mon semi à pratiquement une semaine du début du "tapering" (Y'a pas, ça jette !). Qui ce sont soldé toutes les 2 par une réussite avec remplissage des objectifs et NBR qui tue leurs mères.
Pour les 12 derniers jours, quelques rappels d'intensité, rappels d'allure et autres footings, histoire dêtre fraiche comme une jouvencelle quand viendra le grand jour. (Et accessoirement tenter de me défaire de ces satanées contractures aux soléaires contractés (c'est donc normal) la semaine suivant mon semi, voulant travailler sur la fatigue musculaire. C'est réussit).
Au final donc sur ces 3 mois et au matin du marathon, 720 km auront été parcouru à plus ou moins grande vitesse durant 61h d'entraînement et 492 km en 40h30 pour la période spécifique.
Voilà ce qu'il en fut de mes pérégrinations de préparation. Mais alors quid de mon objectif marathonien ? Car évidemment je n'y vais pas pour écouter péter les boucs.
Et bien au matin du 11 août, je partais fébrile pour effectuer la distance en moins de 3h. Puis au fur et à mesure des semaines, moins de 2h58 me paru être quelque chose à tenter. Hélas je couru le semi un peu trop vite ce qui me valu quelques remarques sur la petitesse de mon objectif et donc quelques doutes quant à la marche à suivre. Après quelques tests et une légère réflexion teinté de prudence pour une première expérience, je décidais de me fixer sur 14.5 km/h au départ du marathon soit moins de 2h55 et de choisir entre les 3 possibilités qui me seront données au 30ème :
- T'es pile poil bien, fais pas le kéké, essaie de tenir ce sera déjà bien, pense à la bourriche d'huitres !
- A ce rythme là, t'aurais peut être pu le faire en marche arrière, non ?
- T'es parti trop vite, tu vas maintenant mourir dans d'atroces souffrances en te vidant de tes organes.
Pratiquement redescendu à mon poids de forme d'antan, motivé comme un cadet, entraîné comme un GI, beau comme un camion et avec un léger début de périostite, il me reste maintenant 4 jours à attendre avant de faire parler mes runnings et envoyer du Kenyan par le font.
A+