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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 13:41

 

Dimanche 16 septembre, 8h. L'heure de mettre pied à terre et du droit s'il vous plait.

Dernière compète de l'année pour Bibi, la "préparation" aura été à l'image de ma saison et c'est dans un souci premier de plaisir et pour l'équipe que je prends part à ce VdR 07.

Les 4h a rester debout et les petits fours de la veille semblent avoir été bien digéré et je peux allégrement m'enfourner mon gatosport fait maison.

Après le retrait des dossards, détour aux toilettes rolivaloises afin d'effectuer un affûtage rapide ainsi qu'une petite séance isométrique pour les cuissoux en position "chaise romaine" agrémenté d'un travail en hypercapnie  (o; 

Direction le parc T1, pour y installer mon vélocipède pour ce qui sera notre dernière course ensemble. Snif, en effet, il a déjà trouvé un acquéreur. J'enfile ma combi, pour ce qui sera peut être notre dernière course ensemble, snif, mais ça c'est pas sûr.

L'ensemble des hommes néoprennisés se met à l'eau, fraîche mais pas froide. Je m'échauffe un peu, bien décidé à ne pas réitérer mes erreurs natatoires de Pont Au et Dijon, où mes départs étaient bien foirés. On se place sur la ligne. je suis placé entre autre à côté de Nick et Guigui. Et là, y'a un truc qui m'échappe un peu. Ca discute pour faire reculer les gars qui sont pas en ligne, puis alors que je n'entends pas le coup de feu de départ ni rien, je vois tout le monde partir. "Ah ouai d'accord, je me suis encore fait baiser". Je me met au taquet, mais déjà l'étau se resserre devant moi. Rhaaa, BULLSHIT ! ("Rhaaa BOUSE DE VACHE" pour les non anglophones  ;o)

Je me suis fait eu. Je vois un paquet qui part à ma droite et moi je suis bloqué derrière 2 pleupleus qui apparemment ne sont bon que pour les départs. J'essaie de passer à gauche, mais je bloque contre les flotteurs, à droite, trop de monde. Au bout d'un moment la densité faiblit et je passe enfin. Trop tard. Le bon paquet est bien 20m devant, je l'ai dans l'os. Je prends les pieds d'un gars, afin de m'économiser un peu, mais je trouve qu'on avance pas beaucoup et je vois le paquet devant qui s'éloigne à grande vitesse. Au détour de la première bouée, je décide de passer devant, afin de limiter les dégâts. Je double et m'aperçois que c'est Yvon. Lui qui d'habitude utilise ses pieds pour me faire économiser de l'énergie c'est fait piéger également. A moins que ce ne soit qu'une impression et que je nage à mon niveau. Voilà ce qui ce passe dans ma tête, bonne nata ou pas ?

Bref, je prends la tête de 2ème paquet et cherche à limiter les écarts. Comme je ne suis pas très sympa et plutôt égoïste, je suis plutôt du genre à faire en sorte que mes efforts à l’avant ne profite pas à tout le monde, faut pas déconner non plus. De fait, je pratique relances, petites mines par ci par là, afin de casser le rythme et mettre en difficulté ceux qui serait un peu juste. Arrivé à la sortie à l’Australienne. Je sors de l’eau, et trace pour plonger devant en tentant de créer une cassure derrière moi.

Ca marche ! Je me suis cassé tout seul… J’ai bien pris quelques mètres d’avances, mais la reprise de nage est difficile la petite charge lactique que je viens de m’imposer est de trop. Au bout de quelques mètres Yvon est revenu. Les poursuivants ont pris une options plus à gauche, on nage à 2. Je vois qu’ils sont un peu en retrait et nous arrivons les premiers à la bouée. Pas de cassure en vue apparemment, mais les nageurs sont bien en ligne, signe qu'ils ne se touchent pas la nouille quand même. Je ne vous cache pas que je suis un peu dans le rouge également. Devant, le paquet a pris une bonne avance et nous accusons un bon retard. La fin de tour se fait au train, fini de faire le kéké. Je sors le premier de l’eau de ce 2ème paquet et donc en 9ème position. Transition pas flash éclair et je monte sur le vélo en même temps qu’Yvon, qui au faveur d’une montée sur le vélo moins raté que le mienne prend les devants.

Je suis toujours dans le doute quant à la qualité de ma nata car Yvon qui est bon nageur est à mes côtés, mais c’est quand je vois Fantino le Rouennais juste derrière nous que je me dis que j’ai bien merdé. Normalement, j’ai une substantielle avance sur lui à la fin de la nata. Tant pis, il va falloir faire avec. Notre trio c’est formé. Yvon devant à pris le rythme à son compte, décalé derrière, moi même et enfin Fantino. L’allure est correcte sans être monstrueuse. Je me place correctement sur mon vélo, cherche ma cadence optimale et me prépare pour la suite, car j'ai déjà prévu de ne pas m'endormir sur cette partie  (o;   A l’approche du premier passage de la côte, nous reprenons déjà Nico Rousseau alors qu'un gars de St Quentin est juste devant. Dans la côte, je prends les devants, récupère le sociétaire du TCSQY et déboule dans la descente. Notre groupe est donc maintenant de 4 unités car ce dernier c’est accroché à ma paraculaire et ce à moindre efforts devrais je dire. J’augmente sensiblement le rythme afin de me débarrasser des profiteurs qui ne veulent pas prendre le tempo à leur compte.

Las, mes efforts ne sont pas récompensés, les lois de la physique n’allant pas dans mon sens, les distances édictées par la fftri pas assez grandes et la mentalité de certains pas assez bonnes. Je temporise a la fin du premier tour, car mine de rien ça fatigue de faire le kékos. Yvon repasse devant « Ca fait 3 bornes que tu te fais sucer » me dit il. Bah si il continue, je sens que je vais lui envoyer une petite giclette. lol.

 

 

Je relâche un peu, pour me refaire la cerise et préparant ma prochaine attaque afin de me débarrasser des parasites. Je me suis collé en fin de paquet. Au bout de 55’, Nick nous reprend a vitesse grand V. Personne n’embraye derrière (normal vu le différentiel de vitesse). J’avais prévu d’attaquer dans la côte, mais je saisi l’opportunité et pose un mine. Je suis 50m derrière Nick et fais l’effort pour me décrocher de mes compagnons. 54x12 de rigueur. Un ptit coup d’œil derrière, ça n’a pas bougé. Je continue mon effort et tiens Nick qui est à une petite centaine de mètres devant pendant un bon 15’. Moment où l’on aborde la deuxième ascension.

Là, presque insensiblement, Nick prend quelques mètres d’avance, les spectateurs moins présents dans la côte que les années précédentes, m’encouragent ce qui me refait gagner quelques watts. J’embraye sur la descente, Nick est déjà presque en bas. Le vent c’est levé un peu et je rajoute quelques dents derrière. Les cuisses commencent à devenir bien dures, les reflux gastriques qui m'assaillent ne me laissent rien présager de bon, mais je me tiens à ma tactique initiale, il faut que je roule, ce n’est pas à pied que je vais faire la différence. Je me motive comme je peux en me parlant afin de ne pas faiblir et tenir mon rythme. Je suis esseulé, je double les derniers sur qui je prends un tour, je commence à avoir un peu mal à la tronche. Aujourd’hui c’est prise de risque maxi :o) 

3ème et dernière ascension. Je reprends des attardés et quelle n’est pas mon énorme surprise lorsque je reprends Tom the butcher qui semble collé au bitume. Je l’encourage et repars vers la fin de la difficulté. Les derniers mètres sont vraiment difficiles et je suis bien content de retrouver la descente où, même tout à droite, on mouline un peu. Les derniers kilos en ville sont annonciateurs du parc. Je suis déjà roti et j’appréhende, c’est peu dire, les 20 km (y’a plus non ? ;o) à pied.

Pose du vélo tout seul dans le parc et je pars clopin clopant à l’abordage de ce parcours. Les premiers mètres sont difficiles, normal. Je tente de m’appliquer à bien courir. Si le cœur est haut est les cuisses bien dures, la foulée et l‘allure ne me semblent pas trop mal. On m’annonce 6. Not bad :oD

Je cherche l'allure et la foulée adéquate. La chaleur est bien présente et déjà la soif ce fait sentir. Je regarde derrière, personne, je souffre, mais les sensations sur ma foulée ne sont pas si mauvaises. Mon psoas se réveille, mais je sais que la douleur va disparaître avec le temps. Des gens que je ne connais pas m’encourage par mon pseudo ou mon prénom. Quelques début de crampes viennent assaillir mes petits muscles endolloris et je suis toujours tout seul. Je pensais que les gros coureurs comme Tom ou Fantino m'auraient repris en quelques kilos, mais non, toujours rien, toujours 6ème  :o)

Je commence a être bien déshydraté et je bois tant que je peux, en courant avec les bouteilles d'eau qu'on nous donne au ravitos.

A l'approche de la fin du premier tour, ca y est, je rétrograde. Fantino me passe. Il aura mis 10 bornes quand même. De plus, la différence d'allure n'est pas si énorme que ça, il faut croire que c'est dur pour tout le monde. Passage dans le stade, et on m'informe que Tom n'est plus très loin de moi. Il me passe sitôt sorti du parc des sports en m'encourageant, moi je ne peux plus parler. Plus que 10 bornes (ptête plus non ?  ;o) Le passage de Tom me fait relancer un peu et j'arrive à limiter l'écart pendant un bon moment avant que je ne sois obligé de temporiser pour me ravitailler. J'essai de me remotiver en m'encourageant à haute voix, pour puiser au maxi dans mes petites réserves et franchir le plus vite possible cette satané ligne et éviter que quelqu'un comme Yvon ne me double. Et au final ce n'est pas Yvon, mais Nicolas rousseau qui me fera reculer d'encore un cran le long de l'Eure. Je double quelques personnes, dommage ce sont ceux sur qui je prends un tour, on s'encourage mutuellement, et de temps à autres, je retrouve une belle foulée et de bonnes sensations, je relance aussi souvent que je peux en évitant de m'endormir sur un faux rythme, j'essaie de me maintenir au maxi de mes possibilités du moment. Petit à petit les crampes font leurs apparitions et la fin du parcours est un vrai calvaire. J'ai le fléchisseur commun des orteils qui à chaque foulée se contracte en même temps que mon mollet droit. A gauche c'est mon ischio qui en fait de même. Les passerelles sont des murs, mais l'envie est si grande... 

Etranges sensations que le mélange de cette souffrance du à l'effort, que ces douleurs engendrées par ces muscles qui ce contractent involontairement avec cette explosion d'endorphines qui vous colle des frissons à l'idée de franchir cette ligne que vous ne vous voyiez pas franchir en si bonne posture.

On me renseigne sur ma position. Personne derrière. Je peux relacher me dit mon indic. Mais non, je ne peux pas, j'ai la rage au ventre et je ne veux pas prendre de risque et pourtant qu'est ce que j'aimerais savourer ce dernier kilo. Arrivé sur la piste, je bouillone intérieurement, "j'éructe de joie" comme dirait les inconnus  :o))  Heureux d'avoir pris des risques à vélo, heureux d'avoir tenu jusqu'au bout à pied, heureux d'avoir été dans un état psychologique qui m'a permis de me mettre la misère comme dise les d'jeuness.  

La ligne passée, je m'effondre sur le sol avec un rictus sur les lèvres qui doit donner un truc bizarre car mélange de contentement et de douleur.

Finalement, 9ème en 4h25, dans l'absolu ce n'est pas énorme, d'ailleurs ma course en 2005 est meilleure même si moins bien classé (10ème). Mais si l'on compare les résultats à ceux de 2005, je ne met que 2' de plus à pied alors que PY met 3' de plus, Tom 6' et Fantino presque 8' ! Ma "prépa" ayant été ce quelle a été, je ne peux que m'en réjouir.

Cerise sur le gateau, MSA tri, n'est pas un club de "BIIIIIIP", Nick casse la baraque sur le vélo et fait 5, Guigui prend la 22ème place, une semaine après Gérardmer, Fred la 34ème et Nono la 38ème au sortir d'Embrun. Green Team spirit ! 2ème par équipe, l'ESMGO était un bon gros cran au dessus quand même. 

Voilà, la saison est finie pour moi. Courte mais intense. J'attends avec impatience la prochaine  :o)

A+

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commentaires

B
J'avais mal à la patte    (o; 
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D
et ben :<br /> http://picasaweb.google.com/lh/viewPhoto?uname=nicolas.hemet&aid=5110905597052641649&iid=5112538376890033730<br /> <br /> ((o;
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P
Bravo mon gars !!! Vivement 2008
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Q
good job !
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I
bien joué peut etre devrais tu te diriger plus tard vers ....l'écriture<br /> il y a la de la matiére a glaner quelques prix aussi ;o) 
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L'auteur.

Né à l'âge de 2 ans en 1912. Boubou eu 5 ans en 1937, et très vite il comprit que sa destinée était de dominer le monde et de manger des Tuc. Dès lors, avec force et abnégation il s'astreignit à un travail de tous les jours afin de mettre en place son vil et sournois stratagème. Hélas, il mourra avant que la mission de sa vie ne s'accomplisse, puisque c'est dans un incendie en sauvant 7 personnes d'un immeuble en flamme qu'il rendra l'âme. C'est con.

 

Présentation du receuil de textes

 

"Le triathlon est un sport où à la fin il arrive toujours un truc à Boubou". C'est ainsi que fut défini le triathlon par les infirmières de la clinique du Cèdre. En effet, fort d'une physiologie, d'une génétique et d'une volonté hors du commun, Boubou à cette particularité de ne jamais pouvoir donner la pleine mesure de son talent.

Pour autant, d'inénarrables aventures vous attendent, de la violence, du sexe, du sang, de la gloire, de l'érotisme, de l'humour, du suspens, du stupre, des cours de médecine et bien sûr des performances fantasmagoriques (ainsi que des fautes d'orthographes).

 

Alors évidemment, il ne s'agira pas non plus de vous écraser en vous racontant ma destinée, le contraste avec vos mornes vies vous ferait paraître bien miséreux, non, son but est juste de vous en donner un petit aperçu qui soit suffisament parlant pour que vous puissiez à la fois vivre ma vie par procuration et que vous vous rendiez également compte que le gars qui est derrière ce blog n'est pas le premier venu... mais plutôt le premier arrivé.

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